ASO gagne une manche dans le vélo

C'est l'histoire d'un imbroglio réglementaire qui masque un bras de fer commercial lourd. Dans cette bataille, Amaury Sport Organisation (ASO), propriétaire du Tour de France, l'épreuve reine du cyclisme international - qui a débuté dimanche à Brest - , vient de gagner une manche. L'équipe Cofidis a décidé d'abandonner en 2009 le ProTour, licence commercialisée par l'Union cycliste internationale (UCI).Lancée en 2005, cette licence, vendue 15.000 euros par an, est censée garantir aux équipes leur participation à une série de courses, dont les plus grandes épreuves comme le Tour de France, le Giro (tour d'Italie) ou la Vuelta (tour d'Espagne). Depuis le début, ASO tente de négocier l'assouplissement d'un système qui impose un calendrier international et des équipes qu'il ne peut choisir. Surtout, ASO soupçonne l'UCI de vouloir mettre la main sur des épreuves dont il est propriétaire. " En réalité, ils veulent pouvoir commercialiser un plateau comme en formule 1 ", explique Gilbert Ysern, directeur général délégué d'ASO. Avec à la clef, la gestion centralisée des droits audiovisuels. Paroxysme de cette crise, ni Paris-Nice ni le Tour de France, deux courses phares d'ASO, n'ont été inscrites cette année au calendrier de l'UCI. Cette remise en cause ouverte du ProTour n'avait pour l'instant pas eu d'effet. L'abandon de Cofidis pourrait changer la donne." TROP DE COURSES"" Notre terrain de jeu, c'est la France. La licence ne nous est pas indispensable pour participer aux épreuves ", explique Yvon Breton, directeur général d'AG2R-La Mondiale. Même constat à la Caisse d'Épargne. " Quand on a acheté la licence en 2005, j'avais compris que c'était la garantie de participer aux grandes courses. Aujourd'hui, ça ne l'est plus ", explique Guy Cotret, membre du directoire. D'autant que le ProTour ne correspond pas toujours aux besoins des sponsors. " Il y avait trop de courses. Cette année, on a même dû participer au Tour d'Australie. En quittant le ProTour, nous allons réduire notre budget de 25 % par an ", explique Éric Boyer, directeur d'équipe de Cofidis.
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