Une fusion avec Air One doit sauver Alitalia

Le plan de sauvetage de la dernière chance pour Alitalia sera prêt à la mi-août. D'ici là la banque italienne Intesa-Sanpaolo, chargée par le gouvernement Berlusconi de trouver une solution à la crise de la compagnie aérienne nationale, devrait présenter le plan industriel de relance et le tour de table des nouveaux actionnaires de la compagnie, à en croire les quotidiens Corriere della Sera et Il Sole 24 Ore de dimanche. Le principal concurrent d'Alitalia sur son marché national, la compagnie Air One, sera inclus par son propriétaire, Carlo Toto, dans la " nouvelle Alitalia ".Cela devrait toutefois susciter l'attention des autorités à la concurrence, les deux compagnies représentant ensemble 78 % du marché italien, avec, notamment un quasi-monopole sur le tracé aérien Rome-Milan. De plus il faudra aussi régler le casse-tête du partenaire aérien étranger, Air One étant lié à l'alliance Star de Lufthansa et Alitalia à Skyteam, celle d'Air France-KLM. " Une dizaine d'entrepreneurs " extérieurs au secteur aérien devraient injecter " entre 700 et 800 millions d'euros " au capital de la nouvelle compagnie.Cela suffira-t-il pour sauver Alitalia qui, en moyenne, perd 2,4 millions d'euros par jour ? L'idée est de réduire fortement le périmètre de la compagnie, la " nouvelle Alitalia " ne devant dégager un chiffre d'affaires annuel que " d'environ 4 milliards d'euros ", des activités représentant un milliard d'euros de recettes seraient cédées, Air One et Alitalia ayant réalisé un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards en 2007.La scission du groupe Alitalia en une société regroupant l'activité industrielle saine et une autre, dite " bad company ", dans laquelle serait concentrée une bonne part du passif d'Alitalia ainsi que les emplois devant être supprimés, est évoquée. De 5.000 à 6.000 postes seraient sacrifiés. " Si ces chiffres étaient confirmés, il n'y aurait aucune possibilité de signer un accord avec nous ", indique à La Tribune le responsable pour Alitalia du syndicat Filt-CGIL, Mauro Rossi. Il annonce même une " mobilisation " des salariés d'Alitalia dans ce cas. Malgré la législation italienne interdisant toute grève dans les transports aériens et ferroviaires durant les vacances (de fin juillet à début septembre), le leader syndicaliste menace d'une grève " si un tel plan non approuvé par nous était lancé, car, avec cette approche, aucune loi ne peut contraindre les salariés, et les syndicats ne pourraient contrôler le personnel ".
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