Un projet de loi resserré pour l'audiovisuel à la rentrée

Christine Albanel s'est montrée rassurante hier sur les questions de financement de France Télévisions laissées en suspens par la réforme du groupe public décidée par Nicolas Sarkozy. Invitée de l'Association des journalistes médias, la ministre de la Culture et de la Communication a indiqué que le gouvernement " était positivement ouvert " sur la question de l'indexation de la redevance audiovisuelle sur l'inflation. Le débat va s'ouvrir à l'occasion du prochain projet de loi de finances. L'État va créer des taxes sur les télécoms et les télévisions privées pour compenser à hauteur de 450 millions d'euros le manque à gagner pour France Télévisions. Et la ministre a estimé que le groupe public avait la capacité de s'adapter pour préparer l'arrêt total de la publicité d'ici à 2012. Il en coûterait 200 millions d'euros de plus mais la ministre compte sur les économies venant de l'arrêt de la diffusion analogique et les réserves internes que le groupe pourra dégager. Christine Albanel veut finaliser pour septembre un " paquet " législatif et réglementaire, avec un texte de loi court portant la réforme de l'audiovisuel public (création d'une entreprise unique, suppression de la publicité, etc.), les décrets assouplissant la publicité sur les chaînes publiques, et réformant les relations producteurs-diffuseurs (décrets Tasca).Quant aux états généraux de la presse voulus par le président de la République, ils devront aborder, selon la ministre, les grands thèmes que sont la diffusion, la distribution et notamment le portage, les droits d'auteur des journalistes, la sous-capitalisation de la presse, le numérique, ou encore la création de groupes multimédias.CONFUSION DES ROLESInterrogée sur le flou qui entoure l'organisation de cette manifestation prévue " fin octobre ", la ministre n'a pas vraiment apporté de réponse. Et notamment sur la confusion qui persiste sur le partage des rôles entre l'Élysée et son ministère. Pour l'heure, Nicolas Sarkozy a confié à Emmanuelle Mignon, son chef de cabinet, le pilotage de ces états généraux. Christine Albanel a précisé qu'à sa demande, Bernard Spitz, spécialiste du secteur de la communication, rejoignait cette équipe. Elle s'est déclarée favorable à un aménagement de la loi sur la distribution de la presse, qui donne le droit à tous les titres d'être distribués sur l'ensemble du territoire à un coût équivalent. Le système actuel est " trop lourd et très étouffant et il serait bon de revenir à l'esprit de la loi ", a-t-elle déclaré.
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