Bilan jugé positif pour la loi Dutreil

Renaud Dutreil se félicite des premiers résultats de la réforme de la loi Galland. Six mois après sa mise en oeuvre, le ministre des PME, du Commerce et de l'Artisanat estime que cette loi assainissant les relations entre fournisseurs et distributeurs a d'ores et déjà rempli ses deux objectifs : d'une part, " protéger les PME qui créent des emplois " et d'autre part, " redonner aux consommateurs les bénéfices de la concurrence " en faisant baisser les prix dans la grande distribution.Pour étayer sa démonstration, Renaud Dutreil s'appuie sur le baromètre PME ACNielsen nouvellement créé en partenariat avec la Feef (Fédération des entreprises et des entrepreneurs de France) et l'indicateur mensuel de prix réalisé par Panel International et publié par LSA." Refaire du commerce. " Du premier, le ministre conclut que la place dans les linéaires accordée aux PME a été rétablie. Du second, il extirpe un chiffre, celui des prix des produits de marques nationales vendus en grandes et moyennes surfaces. " Pour la première fois depuis 1997 " ces prix ont reculé de 0,1 % à fin mai, selon les chiffres de Panel International. " Les prix des produits de marques peuvent continuer de baisser raisonnablement ", prévoit-il, en se félicitant de voir " la mutation [des baisses de prix, Ndlr] en cours, après le + 4 % constaté en 2003 ". Toutefois, son objectif de voir les prix reculer de 5 % entre 2004 et fin 2007 n'est manifestement pas à portée de mains.L'application de la réforme de la loi Galland a, pour l'heure, redonné aux distributeurs la possibilité de se différencier les uns des autres par le prix et leur offre, notamment de produits issus de PME. " Et ainsi de refaire du commerce ", schématise Alain Roulleau, président de la Feef. " Nous avons retrouvé de la souplesse pour définir nos prix ", confirme un distributeur. Adoptée en août 2005, applicable depuis le 15 février, la réforme de Renaud Dutreil cherchait à enrayer les dérives de la loi Galland qui, depuis 1996, interdit la revente à perte. Les enseignes la contournaient en accumulant des marges sur des accords de coopération commerciale auprès de leurs fournisseurs. La réforme a autorisé le " basculement vers l'avant " de ces marges arrière, plafonné à 20 %. Une possibilité qui, depuis, a contribué à la guerre des prix entre distributeurs, dont Carrefour et Leclerc.
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