Revue de la presse étrangère

TAGESSPIEGEL Waigel dans le triangle des Bermudes «Les choses sont enfin claires. Le ministre des Finances allemand, Theo Waigel, va faire monter la dette publique à 70 milliards de marks pour 1997. Le déficit fédéral dépassant largement le niveau des investissements publics, Theo Waigel doit (conformément à la Constitution allemande) obtenir du Parlement le vote du constat de « perturbation de l'équilibre économique global ». Le Bavarois des bords du Rhin manoeuvre le bateau de la coaltion en plein triangle des Bermudes. Tout d'abord, à cause du risque que son comportement rigide n'aide pas l'économie allemande à sortir de la crise actuelle. Si ce supplément de crédit ne change rien à la situation de l'emploi, le ministre des Finances sera accusé, après coup, d'avoir fait mauvais usage des droits qui lui sont accordés par la Constitution. Ensuite, parce qu'il se trouve en contradiction avec l'intention affichée par le gouvernement de respecter à la lettre les critères de Maastricht. Enfin, parce que Theo Waigel est condamné à réussir. En effet, en cas d'échec, il lui faudra sacrifier quelques vaches sacrées de l'allié libéral au sein de la coalition : retarder dans le temps la baisse de l'impôt solidarité, voire augmenter les impôts ». WALL STREET JOURNAL Les affres de l'élargissement européen « La bataille pour l'avenir de l'Europe est en passe de repartir de plus belle. Les projets d'élargissement de l'Union européenne vont occuper le devant de la scène la semaine prochaine quand la Commission européenne annoncera la liste des pays jugés dignes d'entamer des négociations en vue de l'adhésion - on parie que cinq pays seulement seront en mesure de se qualifier. (...) La Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovénie sont donnés favoris, alors que Chypre a déjà obtenu l'assurance de faire partie du premier groupe de pays à s'asseoir à la table des négociations. (...) Mais alors que le verdict sur les pays-candidats fera les gros titres en dehors de l'UE, les Etats membres eux-mêmes seront très attentifs aux changements proposés par la Commission en matière de programmes de dépenses, en l'occurrence la politique agricole commune et les fonds structurels. (...) Etant donné que certains des principaux contributeurs au budget de l'UE tels que la France et l'Allemagne auront bien du mal à atteindre puis à tenir les critères fiscaux pour la monnaie unique, les préparatifs de l'élargissement ne pourront pas passer par beaucoup de dépenses supplémentaires ». LA GACETA DE LOS NEGOCIOS Les risques de la fusion Airbus-Mc Donnell Douglas « Il est logique que la Commission européenne soit préoccupée par la fusion Boeing-Mc Donnell Douglas, car celle-ci pourrait permettre à l'entreprise américaine de contrôler 85 % du marché européen, provoquant la disparition de facto de la concurrence. Une entreprise avec une telle position pourrait parfaitement dicter ses conditions à ses fournisseurs. Mais il y a un autre thème en jeu : le futur d' Airbus. Sur un marché, celui qui n'est pas efficient finit par être mis de côté. La survie d'Aibus passe donc par l'amélioration de sa compétitivité. En cas contraire, l'entreprise pourrait être condamnée à disparaître. Mais telle ne devrait pas être la préoccupation de Bruxelles, sinon le fait que la libre concurrence soit garantie. Et de ce point de vue, peu importe qu'il s'agisse de Airbus ou d'une autre entreprise ».
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