Activité record de la Sofaris dans la garantie de prêt

Le projet de rapprochement entre le CEPME et la Sofaris est dans sa dernière ligne droite. « La décision est proche », confirmait hier matin Philippe Jurgensen, président-directeur général de la Sofaris tout en estimant qu'il était toutefois « encore trop tôt aujourd'hui pour parler de ses modalités ». « Il appartient au gouvernement, actionnaire et bailleur de fonds des deux organismes, d'arrêter ces décisions, en liaison avec nos actionnaires. Naturellement, ces décisions, une fois arrêtées, seront mises en oeuvre, comme elles doivent l'être ». En tout état de cause, le schéma prévoyant la création d'un holding qui chapeauterait les deux entités tient bien la corde. Le président de la Sofaris a par ailleurs répété avoir toujours plaidé pour un rapprochement avec le CEPME en s'étonnant même du faible pourcentage des prêts du CEPME assuré auprès de la Sofaris. « Il y a sans doute des progrès à faire sur ce point et sur d'autres », a-t-il reconnu. En effet, la part du CEPME dans la production de la Sofaris représentait 4,9 % l'an dernier contre 13,5 % à la BNP et 12 % pour le Crédit Agricole. Une des synergies évidentes consiste donc à augmenter la part du CEPME. « Il serait utile que l'on coopère dans la couverture des risques des particuliers. Et il y aurait des rapprochements utiles à opérer entre les deux organismes comme les services de conseil », a-t-il ajouté. Au cours du premier semestre 1996, la Société française de garantie de financements des PME a vu une progression de son activité de 80 % par rapport aux six premiers mois de l'année dernière. Actuellement, une PME sur quatre est accompagnée par la Sofaris. Ce qui représentait, au 30 juin dernier, 11,5 milliards de financements en faveur de 12.675 entreprises contre 6,4 milliards au premier semestre 1995. La plus forte partie revient au domaine du développement : 5,418 milliards. Sur l'ensemble de l'année, Philippe Jurgensen table sur une croissance de 50 % de l'activité, soit un montant d'encours garantis de 23 milliards qui concernerait entre 25.000 et 30.000 entreprises. Pour accompagner cette croissance, l'Etat a inscrit 600 millions de francs de dotation. Certes, a reconnu le patron de la Sofaris, cette forte croissance est due à l'élargissement de la sphère d'intervention ainsi qu'à l'augmentation des taux de couverture annoncés lors du plan PME en juin 1995. Par exemple, l'extension de la garantie aux entreprises de services aux particuliers et au commerce de détail a conduit la Sofaris à accompagner 80 % du marché de la création au lieu de 20 % jusqu'à maintenant. D'autres paramètres expliquent ce fort développement comme un recours accru à la Sofaris de la part des banques ainsi que le développement d'une politique de partenariat avec les établissements de crédit, les organismes de fonds propres et les collectivités territoriales. A court terme, le fort développement de la Sofaris devrait nécessiter un besoin de fonds propres, actuellement de 941 millions. Une augmentation de capital devrait intervenir à la fin de l'année-début de l'année prochaine pour un montant compris entre 470 et 750 millions de francs. En matière de sinistralité, la Sofaris a constaté une augmentation des sinistres bruts de 20 % sur les six premiers mois de l'année avec une forte progression en avril (+ 50 %) et en mai (+ 35 %). La raison en est un comportement plus strict des banques vis-à-vis de leurs clients mais aussi des tribunaux de commerce qui optent plus rapidement désormais pour la liquidation pure et simple. Nathalie Brafman
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