La Société Générale prévoit un résultat stable en 1995

Première des grandes banques françaises à livrer un reflet de son exercice 1995, la Société Générale a indiqué hier s'attendre à un résultat net consolidé, part du groupe, « du même ordre de grandeur que celui de l'exercice 1994 », année qui fut marquée par un reflux significatif des provisions. Ne souhaitant pas entrer dans le détail, la banque, qui a gagné 3,8 milliards en 1994, précise que les comptes de l'exercice passé seront arrêtés le 13 mars 1996. Les quelques éléments fournis hier par la Société Générale pour l'année 1995 sont conformes aux tendances que l'on pressentait. « L'activité de la banque classique domestique s'est exercée dans un contexte marqué par la faiblesse de la demande de crédits et la remontée de l'épargne de précaution », note la banque. Elle observe que « l'encours moyen [de ses] crédits stagne ». Corollaire de cette évolution, « la collecte d'épargne est en hausse significative (+ 13,4 %), essentiellement grâce à la progression des dépôts rémunérés », poursuit la Société Générale. Celle-ci a sans doute trouvé un motif de soulagement relatif dans l'évolution des activités de marché. Après le violent trou d'air de 1994, l'année 1995 a été marquée par une activité se situant « globalement » au même niveau qu'en 1994, « malgré la baisse des volumes sur les marchés organisés ». Autre motif de soulagement, les activités commerciales internationales ont enregistré un développement « satisfaisant ». Enfin, les financements spécialisés ont connu une activité comparable à celle de l'exercice précédent. La contribution de cette activité au résultat brut avait diminué en 1994, passant de 1,6 milliard de francs à 1,5 milliard. Pour sa part la Compagnie Bancaire, qui regroupe notamment plusieurs filiales de crédit spécialisé, dresse, tout comme la Société Générale, un constat assez noir de l'état du marché du crédit. Détaillant l'évolution de certaines de ses activités en 1995, la Compagnie Bancaire observe que le contexte français des crédits aux particuliers est marqué par une « vive concurrence » et de « faible croissance de la consommation ». Parmi ses filiales, le Cetelem, spécialisé dans le crédit aux particuliers, a enregistré une hausse du montant global des crédits distribués de 14 %, à 42,3 milliards. En France, la hausse des crédits distribués s'est élevé de 13 %, à 40,7 milliards de francs. En matière de crédits immobiliers aux particuliers, l'UCB a enregistré une baisse de 7 % l'an passé par rapport à 1994 , à 12 milliards de francs. Quant au crédit-bail, il semble avoir été épargné par l'environnement économique, l'UFB Locabail ayant enregistré une hausse de 21,2 milliards de francs d'opérations nouvelles, un montant supérieur à celui de 1994, indique-t-on à la Compagnie Bancaire. L. C.
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