Paris enregistre son trentième record de l'année

Après des prises de bénéfices initiales, la Bourse de Paris a repris hier le chemin de la hausse en enregistrant un nouveau record en clôture et ce, pour la trentième fois depuis le début de l'année. L'indice de référence, qui a ouvert en recul de 0,57 %, s'est ensuite repris, notamment sous l'influence de Wall Street en nouvelle hausse à l'ouverture. Sur le Matif, l'échéance septembre du contrat notionnel a gagné 56 centièmes à 130,52 ; sur le marché obligataire, le reflux des rendements a encore été à l'ordre du jour, le taux de l'OAT de référence à 10 ans revenant à 5,42 %. Le CAC 40 est maintenant très proche du niveau psychologique des 3.000 mais la progression s'est opérée dans un marché calme avec un volume d'échanges de 6,3 milliards de francs (contre une dizaine en moyenne au cours des séances précédentes) dont 3,4 milliards sur les valeurs du CAC. Patrick Leguil, directeur des études à la société Transbourse, estime que pour l'heure, le marché français des actions est stimulé par deux facteurs importants. Tout d'abord un environnement international porteur où - à l'instar de Wall Street qui vole de record en record - les places européennes naviguent sur leurs plus hauts niveaux, notamment à Francfort où l'indice DAX s'est approché hier des 4.000 points. Ensuite, après une phase de rattrapage, Paris, qui bénéficie d'un abondant apport de liquidités, « ne pouvait rester à l'écart ». Les versements nets de dividendes totalisent en effet quelque 64 milliards de francs et le prochain remboursement de l'emprunt Balladur, le 16 juillet, représente environ 90 milliards de francs. « Ce qui incite les banques à proposer à leur clientèle des produits de substitution comme les placements garantis », souligne ce spécialiste. Et d'ajouter que le marché français est également stimulé par les opérations financières en cours qui représentent une dizaine de milliards de francs : l'OPA de la Compagnie Bancaire sur UFB Locabail et Cardif et le rachat des intérêts minoritaires dans Rhône Poulenc-Rorer par la maison mère Rhône-Poulenc ; le tout, dans un contexte où les taux de rendement obligataires sont bas et devraient le rester. Dans ces conditions, le marché parait porteur, tout au moins à très court terme, avec un niveau important à 2.930 point et un objectif ultérieur à 3.200 points, « mais pas avant 1998 ». Car il faut maintenant attendre l'audit sur les finances publiques et les mesures gouvernementales qui concernent le relèvement de l'impôt sur les sociétés ainsi qu'une taxation accrue des plus-values à long terme qui pourraient, en fin de compte, conduire les entreprises à réviser leurs prévisions de résultats, « non pas à la hausse, mais à la baisse », ajoute Patrick Leguil. P. Su.
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