ÉTATS-UNIS + Forte correction à Wall Street

Wall Street entre dans la période clé de la publication des résultats des entreprises, ce qui explique certaines des variations connues pendant la séance d'hier. La Bourse new-yorkaise parie certes sur le scénario qui s'est imposé au premier trimestre 1997, comme lors de tous ceux qui l'ont précédé depuis six ans : une moisson de bénéfices amplement supérieurs aux estimations du consensus de place. Mais certaines entreprises ne se sont pas conformées à la règle hier. Motorola avait pourtant bien ouvert le bal mardi. Le géant des semi-conducteurs et des télécoms a annoncé un résultat net de 62 cents par action au deuxième trimestre. Les analystes prévoyaient 6 % de moins, soit 58 cents par action, selon la moyenne calculée par Ibes, l'un des trois spécialistes des consensus de place. La bonne surprise vient du chiffre d'affaires global du groupe. Au deuxième trimestre, il a progressé de 10 %, à 7,5 milliards de dollars. Procter & Gamble a aussi dopé Wall Street. Son dividende annuel sera relevé, à 2,02 dollars par action. L'action P&G a gagné mardi 5 dollars à 149 dollars. En revanche, Wells Fargo a déçu les opérateurs hier, en révisant ses résultats à la baisse du fait des coûts, supérieurs aux prévisions, liés à l'acquisition de First Interstate Bancorp. Wells Fargo perdait donc 6% en clôture, entraînant dans sa chute la plupart des valeurs bancaires, et en particulier JP Morgan. Dès lors, après avoir avoir tutoyé, à 10 points près, la barre des 8.000 points, l'indice Dow Jones se repliait progressivement avec une accélération en fin de séance pour terminer à 7.842,43 points, en baisse de 1,51%. Merck&Co et Allied Signal ont également fait l'objet de prises de bénéfices. La barre magique des 8.000 points reste tout de même à portée de main. Personne, parmi la vingtaine de stratégistes des grandes banques interrogés en décembre 1996 par Business Week, n'imaginait pourtant une telle altitude. Reste que la hausse de 22 % du Dow Jone en 1997 est d'autant plus remarquable que le marché obligataire est resté stable. Hier, le rendement à trente ans s'établissait à 6,56 % contre 6,58 % mardi et 6,73 % au début de 1997. Mais cette année, la hausse de 14 % du dollar devrait aussi freiner la croissance des bénéfices des multinationales américaines. Dans quelle mesure ? C'est la question à laquelle répondront les prochaines publications de bénéfices. Nicolas Thiéry
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