Docks de France coté sous le prix de l'OPA

Suspendue depuis le dépôt, le 24 juin dernier, d'un projet d'offre publique d'achat de la part d'Auchan à 1.250 francs, la cotation de Docks de France a repris hier sur le marché à règlement mensuel. A l'ouverture de la séance, l'action du groupe de distribution s'est envolée de 14,77 %, pour s'inscrire à 1.251 francs avant d'atteindre, cinq minutes plus tard, un plus haut à 1.260 francs. Toutefois, ce mouvement spéculatif s'est rapidement essoufflé et, tout au long de la journée, le cours de l'action a évolué juste en dessous du prix proposé par Auchan. Même si, en clôture, le titre s'inscrivait à 1.233 francs, en hausse de 13,1 % sur le dernier cours coté, dans un volume étoffé de 300.000 titres. Auchan toujours confiant Le fait que l'action Docks de France évolue au-dessous du prix d'OPA semble indiquer que les opérateurs de marché ne croient pas au dépôt d'une contre-offre. Mais, il est vrai qu'un éventuel chevalier blanc dispose d'un laps de temps avant de se manifester puisque l'OPA est ouverte depuis hier et qu'elle se terminera seulement le 30 juillet prochain. Une contre-offre peut être déposée au plus tard cinq jours de Bourse avant l'échéance de l'offre précédente, soit jusqu'au 23 juillet. « Notre société de Bourse recommande à ses clients d'attendre pour répondre à l'OPA », explique un analyste qui ajoute que certains actionnaires préfèrent réaliser immédiatement leur plus-value. Indépendamment de l'éventualité d'une surenchère, il ne faut pas oublier qu'Auchan se réserve le droit de ne pas donner suite à l'OPA s'il ne recueille pas au moins 51 % des droits de vote. Rappelons qu'Auchan détient 16,64 % de Docks de France - 14,68 % des droits de vote. Toutefois, son OPA étant conditionnelle, il ne peut pas acquérir de titres sur le marché. Chez Auchan, on se déclare confiant sur l'issue de l'offre. Rappelons toutefois qu'un pacte d'actionnaires unit les actionnaires familiaux de Docks de France. Les familles Deroy et Toulouse contrôlent 18 % du capital et 27 % des droits de vote. Mais la famille Dian leur a consenti un droit de préemption portant sur 80 % de sa participation qui représente 8 % du capital (12 % des droits de vote). La BNP a signé un accord similaire (2,4 % du capital et 2 % des droits de vote). Au total, Michel Deroy, président de Docks de France, et ses alliés cumulent 42,6 % des droits de vote. Reste à savoir ce que fera l'UAP qui détient 3 % du capital (3,6 % des droits de vote). L'assureur a récemment réduit sa position et, dernièrement, le président Jacques Friedmann déclarait ne pas avoir encore pris de décision. Les membres du conseil d'administration de Docks de France, qui doit se réunir au début de la semaine prochaine, donnera son avis sur la proposition du groupe de distribution nordiste. Ensuite, il informera ses actionnaires de sa décision dans une notice visée par la COB en réponse à celle d'Auchan. Héléna Dupuy
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