Une année noire pour la dette américaine

obligationsL'année 2009 a été loin d'être favorable aux obligations d'État américaines. Selon Merrill Lynch, les titres d'État américains ont ainsi infligé aux investisseurs une perte sur investissement, intérêts réinvestis, de 3,45 %, après un gain de 13,97 % en 2008.Signe des configurations de marché exceptionnelles héritées de la faillite de la Banque Lehman Brothers en septembre 2008, cette performance est la plus mauvaise enregistrée depuis 1978, année où la banque a créé ses statistiques. Même le fameux « krach obligataire » de 1994, déclenché par la remontée surprise de 3 % à 3,25 % des taux directeurs de la Fed décidée le 21 mars par Alan Greenspan, n'a pas fait mieux, avec une baisse de 3,35 %.Le rôle de valeur refuge de la dette américaine lui a conféré un attrait sans pareil dans la première phase de la crise. Évoluant en sens inverse des prix, le rendement des titres d'État à 10 ans a ainsi chuté de 3,8 % à 2 % entre septembre et décembre 2008. Mais les signaux de reprise de l'économie américaine ont depuis renvoyé les taux à 10 ans à 3,85 % en cette fin d'année, avec à la clef une correction importante somme toute mécanique.Le millésime 2010 promet en revanche d'être celui de tous les dangers. Alors que l'extinction du programme d'achat de 300 milliards de dollars de la Fed enlève un soutien de poids au marché, les intervenants seront attentifs aux commentaires de la banque centrale. Avec comme objectif d'anticiper au mieux le calendrier encore incertain du relèvement de ses taux face à la résurgence de l'inflation. L'administration Obama inondera de son côté les marchés avec environ 2.400 milliards de dollars de dette. Julien BeauvieuxInfographie1col 50mm
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