Le futur roi des Pays-Bas, VRP de luxe de l'économie néerlandaise

Encore prince d’Orange pendant deux mois, Guillaume-Alexandre (Willem-Alexander en langue batave) se prépare à monter le 1er mai prochain sur le trône des Pays-Bas. Sa mère la reine Beatrix a annoncé son abdication conformément à une tradition établie par les deux précédentes reines, Juliana et Wilhelmine. Dans cette monarchie constitutionnelle libérale, les pouvoirs du nouveau monarque, le premier mâle à régner sur le royaume depuis 1890, resteront limités. Pour autant, la figure royale comporte par son prestige un aspect non négligeable sur le plan économique.VRP de luxeAussi le patronat néerlandais se réjouit-il de ce nouveau chef de l’Etat qui les connaît bien et les apprécie. Guillaume-Alexandre, 46 ans, sportif reconnu, a en effet joué avec beaucoup de conviction le rôle de VRP de luxe pour les entreprises néerlandaises. «Il a ouvert des portes qui, autrement seraient restées fermées», souligne un proche dans le quotidien financier Financieële Dagblad. Et la ministre du Commerce extérieur, Liliane Ploumen, d’ajouter que «les voyages du prince ont de plus en plus une tonalité économique.»Pas toujours suffisantGuillaume-Alexandre affiche une préférence pour les voyages dans les pays émergents. Un élément important pour une économie néerlandaise très dépendante des exportations. Aussi a-t-il mené la mission économique néerlandaise au Brésil, à l’automne dernier. Il s’est également spécialisé dans la connaissance du secteur de la gestion de l’eau. Avec un tel roi, les entrepreneurs néerlandais peuvent donc s’assurer qu’ils auront une oreille attentive au palais royal et un appui décisif lors de négociations avec les pays émergents. Mais la présence royale ne suffit pas toujours: l’appui en 2011 de Guillaume-Alexandre à la société du port de Rotterdam pour conquérir un marché au Vietnam n’a pas été suffisant. Les ors de la monarchie sont toujours appréciés, mais les affaires répondent souvent à d’autres logiques.L’atout MaximaReste que le futur roi pourra aussi s’appuyer sur son épouse dans le domaine économique et financier. La belle Maxima, une Argentine qu’il a épousé en 2000, n’est pas qu’un atout de charme: diplômée d’économie, la future reine a travaillé dans plusieurs grandes banques, donc la Deutsche Bank. Après son mariage, elle est devenue \"avocate spéciale\" pour les Nations unies dans le domaine de la «finance inclusive», terme technocratique pour désigner le microcrédit et autres éléments de ce qu’en France on nomme «économie sociale et solidaire». Au palais, on a précisé que la reine poursuivra le travail dans ce domaine de la princesse d’Orange. 
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