CCA International double sa présence au Maroc

Installé à Tanger depuis 2008, CCA International, spécialiste de la relation client à distance, a décidé de renforcer sa présence au Maroc. Le mois dernier, la société a ouvert un centre de contacts à Casablanca, portant ses effectifs dans le pays de 300 à 600 postes. « Le Maroc dispose de réelles compétences dans notre domaine d'activité qui occupe près de 60.000 personnes sur place », explique Daïna Triz, directeur des opérations de CCA International. Au Maroc, CCA compte surtout des opérateurs de télécoms parmi ses clients. « Compte tenu de l'expertise des marocains, nous pouvons y exercer l'essentiel de nos métiers : télémarketing, assistance commerciale, assistance technique... que ce soit en relation inter-entreprise (« B2B ») ou avec les particuliers (« B2C ») », se félicite, Olivier Pellevoizin, directeur de CCA au Maroc. « Nous jugeons possible d'y développer également le recouvrement et la fidélisation », pour compléter la gamme d'activités de CCA dans le pays, estime le responsable. Des salariés trop coûteuxLe royaume chérifien a aussi pour avantage ses infrastructures, notamment à Casablanca, dont le site Casanearshore accueille 10.000 salariés du secteur de la relation client externalisée. Les salaires, inférieurs à ceux pratiqués en Europe, permettent de « répondre aux contraintes tarifaires imposées par les donneurs d'ordres », admet Daïna Triz. Mais au Maroc, CCA dispose de nombreux concurrents et les sociétés du secteur « ont tendance à s'arracher les meilleurs éléments », explique la responsable. De plus, le pays se spécialisant, la direction de CCA craint qu'à terme, le pays offre « moins de souplesse », notamment en termes de représentation syndicale, d'horaires ou de majorations de nuit. La société, qui l'an dernier a réalisé un chiffre d'affaires de 118,6 millions d'euros, n'est en revanche pas inquiète des tensions politiques qui agitent les pays de la région. « Grâce à Mohamed VI, les marocains viennent de vivre dix années de progrès socio-économiques et démocratiques qu'ils ne veulent pas remettre en cause. Ils souhaitent peut-être des réformes mais certainement pas renverser le régime », juge Olivier Pellevoizin. E. C.
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