Un marché attirant pour les PME françaises

Egoïste l'Allemagne ? Certes, dans son rapport annuel sur l'Allemagne parue vendredi dernier, l'OCDE soulignait que le pays « reste plus étroitement réglementé que beaucoup d'autres nations de l'OCDE ». Mais si le pays dirigé par Angela Merkel n'est que 16e sur 28 dans le classement de l'organisation qui mesure l'ouverture des marchés, il reste devant la France. Sur le terrain, l'heure ne semble en tout cas pas à la fermeture des marchés des deux côtés du Rhin. Bertrand Le Tallec, responsable d'Ubifrance outre-Rhin, constate ainsi un vrai « regain d'intérêt » des PME françaises pour l'Allemagne. « Nous avons accompagné 1.800 PME en 2009, avec une très forte progression au cours des dernières années », affirme-t-il, ajoutant que la demande française pour la participation aux foires et salons organisés en Allemagne n'a jamais été aussi forte. une expérience précieuseCertes, il s'agit d'un marché « compliqué à pénétrer ». « Il faut établir un climat de confiance avec ses partenaires locaux, investir sur des moyens financiers et humains pour ?germaniser? l'entreprise », explique Bertrand Le Tallec. Mais le jeu en vaudrait la chandelle, car selon lui, une PME capable de s'implanter durablement en Allemagne, pays proche et hautement concurrentiel, acquiert une expérience précieuse qui lui permet d'aborder plus efficacement d'autres marchés. Autrement dit, la compétitivité allemande serait « contagieuse ». Le terrain semble donc démentir la vision d'une compétitivité « égoïste » de l'Allemagne. Du reste, Bertrand Le Tallec reconnaît que les structures d'accompagnement mises en place par la France, notamment la collaboration avec les « pôles de compétitivit頻 s'inspirent pour partie de l'expérience du maillage régional du Mittelstand allemand. Toutefois, « le marché allemand n'est pas un marché où l'on fait des coups », prévient Bertrand Le Tallec. Mais, ajoute-t-il, « il mérite qu'on s'y installe durablement au vu de sa taille ». L'observateur français reconnaît que l'on « pourrait faire mieux » qu'aujourd'hui, où 20.000 entreprises françaises exportent vers l'Allemagne. R. G.
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