éclairageJet SAS conforte son positionnement dans l'ingénierie des systèmes d'énergies renouvelables en proposant un candélabre solaire. Mis au point par cette PME installée à Boves, près d'Amiens (Somme), ce lampadaire répond aux normes européennes en matière d'éclairage public (EN 40 pour la résistance aux vents et EN 13201 pour l'éclairement). un an d'essaisÉquipé d'un panneau solaire photovoltaïque, il produit de l'électricité utilisée pour recharger une batterie à travers un régulateur électrique. Son système d'allumage a été couplé à un détecteur de présence, ce qui lui permet de s'allumer uniquement au passage des piétons et pendant une durée réglable (de cinq à quinze minutes), avant de se couper automatiquement. Ce système permet d'éviter le déchargement rapide de la batterie et la pollution lumineuse nocturne de plus en plus critiquée. Si l'on en croit le responsable développement de la division « énergies renouvelables » de Jet SAS, Pascal Billot, il a fallu un an d'essais pour résoudre l'équation entre durée d'allumage et temps de charge de la batterie. « Le candélabre, précise-t-il, peut fonctionner durant trois nuits consécutives sans recharger la batterie, c'est-à-dire durant trois jours sans soleil. Il peut aider les collectivités locales à abaisser la consommation d'électricité et le coût d'installation de l'éclairage public. » Au départ, Jet SAS visait « des zones isolées et rurales, pour des passages piétons ou des arrêts de bus ». Mais elle constate qu'il y a « aussi des demandes pour éclairer à la demande des parkings d'entrée de ville ou encore des parcs et jardins ».4.500 eurosÀ la fois concepteur et assembleur, Jet SAS met au point le candélabre (résistance du mât, éclairage, temps de charge de la batterie) et en assemble les différents constituants : mâts, batteries, panneaux solaires ou luminaires LED (50 à 150 watts). Vendu 4.500 euros, « ce candélabre solaire est amorti en cinq ans compte tenu des aides de l'Ademe, assure Pascal Billot. Le coût d'investissement est élevé, mais la rentabilité se retrouve dans les économies réalisées dans la phase d'exploitation. » Pour le calcul du coût final, on retiendra aussi que, utilisé de façon autonome, sans raccordement électrique, ce candélabre n'a pas besoin de réseau pour fonctionner.Créée en 1994, Jet SAS (6 millions d'euros de chiffre d'affaires, 75 salariés) réalise des études de conception et de dimensionnement pour des opérations de « phytoremédiation » (dépollution de l'eau et des sols par des systèmes végétaux), métier qui représente aujourd'hui 70 % de son chiffre d'affaire. C'est en 2005 qu'elle s'est lancée dans l'ingénierie des systèmes d'énergies renouvelables : solaire photovoltaïque, solaire thermique, pompes à chaleur et petit éolien. Claire Garnie

latribune.fr

02 Sept 2009, 1:37

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