Une équation économique à faire pâlir la quasi-totalité des compagnies aériennes. Chez Aéroports de Parise Paris (ADP), comme dans la plupart des aéroports, le trafic aérien a beau baisser, le chiffre d'affaires progresse et les bénéfices encore plus. Au premier semestre de son exercice 2010, le gestionnaire des aéroports de Roissy et d'Orly a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2,5 %, à 1,3 milliard d'euros et son résultat net part du groupe bondir de 8,2 %, à 137,7 millions. Dans ce contexte, le groupe ne table plus pour l'ensemble de l'année sur une stagnation de son Ebitda (excédent brut d'exploitation), mais sur une « légère croissance ».« Réel frémissement » Pourtant, le trafic aérien transitant à Paris a baissé de 2,1 % au premier trimestre (à 39,1 millions de passagers) à cause de l'impact du volcan islandais en avril, et qu'il devrait terminer l'année autour d'un « 0+ » ; la direction du groupe ayant constaté « un réel frémissement ».ADP tire notamment profit de la hausse du prix des redevances prélevées aux compagnies de plus de 5 % jusqu'en avril (l'augmentation est ensuite gelée pour le reste de l'année). Mais aussi de sa stratégie lancée en 2006 visant à combler son retard dans ses activités auxiliaires comme les commerces. Celles-ci tirent la croissance. « Le chiffre d'affaires par passager a augmenté de 12,9 % à 13,9 euros par rapport au premier semestre 2009 et de 42 % par rapport à 2006, c'est remarquable », se félicite le PDG d'ADP, Pierre Graff. Une tendance appelée à continuer avec la poursuite de cette stratégie. F. G.

latribune.fr

31 Août 2010, 23:31

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