Convalescent, le marché français du logement neuf poursuit sa lente remontée et permet au secteur du bâtiment de redresser la tête. Au deuxième trimestre 2010, 29.900 logements neufs ont été vendus, soit 7,6 % de plus qu'au deuxième trimestre 2009 (+ 5,7 % pour les appartements et + 23,3 % pour les maisons). Sur un an, le nombre de ventes, qui correspondent au terme du processus de commercialisation d'un programme immobilier, s'élève à 110.200 soit 30,9 % de plus qu'au cours des quatre trimestres précédents.Effet de base favorableLes nouveaux programmes mis en vente (début du processus de commercialisation) trouvent aussi plus aisément preneur. Au cours du deuxième trimestre 2010, 31.100 logements ont été mis en vente, 57,3 % de plus qu'au deuxième trimestre 2009 (57,4 % pour les appartements, 55,9 % pour les maisons). Toutefois, l'effet de base est très favorable : le deuxième trimestre 2009 marquait tout juste la sortie de la crise. Il reste que sur un an, 99.800 logements neufs ont été mis sur le marché, 39,1 % de plus qu'au cours des quatre trimestres précédents.Le secteur du bâtiment peut ainsi sortir la tête de l'eau alors que le marché des logements non résidentiels reste en revanche en berne (- 13 % sur les trois derniers mois). La fin du doublement du prêt à taux zéro et l'annonce d'un plafonnement des niches fiscales ont d'évidence suscité un effet d'aubaine.L'effet de la modification attendue de la fiscalité pourrait à cet égard être mitigé au second semestre. « D'un côté, si le dispositif fiscal Scellier d'incitation à l'investissement locatif est raboté à compter de début 2011 [la réduction étant ramenée de 25 % à 22,5 %, Ndlr], cela peut susciter un effet d'emballement d'ici à la fin de l'année, tandis qu'à l'inverse, la mise en place du nouveau prêt à taux zéro peut susciter un attentisme », résume le président de la Fédération des promoteurs constructeurs, Marc Pigeon. S. Sa.

latribune.fr

31 Août 2010, 23:31

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