Rentrée 2009  : Chatel veut asseoir sa légitimité

éducation« Je ne serai pas le ministre du statu quo ni des réformes gadgets ! » Face aux critiques des syndicats (« La Tribune » du 31 août), Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale depuis tout juste deux mois, a cherché hier à imprimer sa marque lors de sa première conférence de presse de rentrée. Presque une gageure tant les réformes qu'il doit mettre en musique sont estampillées « Darcos ». Alors que 11,9 millions d'élèves font leur rentrée à partir de demain, Luc Chatel n'a pas omis de saluer « les compétences et le dévouement » des 870.000 enseignants qui font leur prérentrée ce matin. Précaution de mise, car il va devoir composer avec une corporation amère et usée par les suppressions de postes (13.500 cette année).Après avoir passé en revue les « nouveautés » de l'année scolaire 2009-2010 (généralisation du bac professionnel en trois ans, renforcement des dispositifs d'aide, nouveaux outils d'orientation, amélioration de l'accueil des élèves handicapés), Luc Chatel a mis l'accent sur les « chantiers des prochaines semaines ». Quatre groupes techniques vont plancher à partir de cette semaine sur la réforme du recrutement des enseignants, notamment sur les futurs masters, concours et stages. Il a démenti à cette occasion vouloir faire des « reçus-collés » (reçus au master mais collés au concours) un volant d'enseignants précaires non fonctionnaires. Les grands axes de la réforme du lycée (orientation, filières, vie lycéenne) seront présentées dans quinze jours. La maternelle bénéficiera, elle, d'un « nouvel élan » (une façon de rassurer ceux qui craignent sa disparition ?) avec formation accrue des enseignants, pôles académiques dédiés et évaluation renforcée des acquis. Quant au « concept » d'agence de remplacement, il laisse la place à une mission d'expertise.revalorisationReste le lourd chantier de la revalorisation des carrières, promis par le chef de l'État. Luc Chatel a admis avoir « découvert une maison sans outils pour accompagner tout au long de leur carrière les enseignants ». Outre des revalorisations financières, il a assuré travailler sur des critères d'évolution de carrière, « des passerelles et des formations qui offrent plus de perspectives ». Clarisse Jay
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