Indices européens : le nord fait beaucoup mieux que le sud

Le monde à l'envers. Preuve supplémentaire que la planète finance a changé de centre de gravité, les performances des indices mondiaux depuis le début de l'année montrent une forte surperformance des indices émergents. Le premier d'entre eux revevant à l'indice MSE Top 20 de Mongolie qui s'adjuge 147 % depuis le début de l'année.Mais au-delà, ce palmarès des indices offre surtout un curieux bilan pour les marchés d'actions européens. L'Europe compte en effet les meilleurs élèves mondiaux mais aussi les moins bons... Ainsi, avec un gain de plus de 17,73 %, l'OMX danois figure à la 23e place des plus fortes hausses tandis que celui de la Suède (+ 16,46 %) se situe à la 26e place. À l'opposé, avec une chute de 29,15 % depuis le début de l'année, l'Athex Composite grec affiche la deuxième plus mauvaise performance mondiale. L'indice hellène n'est pas le seul représentant européen à faire pâle figure puisque avec des baisses respectives de 14,65 % et 15,08 %, l'Ibex espagnol et le FTSE Mib italien se classent 88 et 89e. Le CAC 40 n'est pas en reste puisqu'avec un recul de plus de 11,39 %, il n'est finalement pas très loin de ses pairs d'Europe du Sud.la composition joue un rôleClairement, ces performances sont la résultante de la crise grecque printanière. « L'impact sur les indices d'Europe du Sud provient bien entendu de la crise de la dette en zone euro. Les investisseurs ont délaissé à la fois des pays aux déficits trop importants mais aussi des sociétés surendettées. À l'exacte inverse, les pays scandinaves sont un exemple de vertu budgétaire qui ont servi de refuge », explique Nelly Davies, gérante actions européennes chez Tocqueville Finance. Un effet « refuge nordique » qui tient aussi aux bonnes perspectives économiques. « Leur grand atout : des finances publiques saines à la veille de la Grande Récession. Raison pour laquelle les nécessaires mesures d'austérité fiscale observée ailleurs se sont moins fait sentir ici que dans la plupart des autres pays » soulignent les expert de Nordea. Mais le phénomène des places dites refuge à l'image du Swiss Market, n'explique pas tout. « S'il y a clairement un effet pays, la composition des indices joue aussi un rôle important. Ceux des pays scandinaves ont jusqu'ici mieux performé que les autres car ils sont moins pondérés en valeurs financières et par ailleurs essentiellement composé de sociétés exportatrices » souligne Nelly Davies.
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