Le musée de l'Informatique privé de toit

Quelle plus belle entrée pour un musée qu'un ascenseur panoramique grimpant à près de 100 mètres de haut pour rejoindre le toit de la Grande Arche à La Défense?? C'était, jusqu'ici, la situation enviable du musée de l'Informatique qui exposait ses collections depuis 2008 dans ce cadre futuriste. En avril dernier, la chute d'une pièce d'un des ascenseurs extérieurs a entraîné la fermeture provisoire du site qui abrite aussi un restaurant et le musée du Jeu vidéo qui venait d'ouvrir ses portes quinze jours avant l'incident. Une fermeture ponctuelle de quatre mois du toit de la Grande Arche justifiée par la réparation et la vérification des ascenseurs extérieurs.locaux repris par le ministèrePourtant, depuis avril, le toit de la Grande Arche n'a pas rouvert ses portes. Son propriétaire, le ministère du Développement Durable, a décidé subitement de récupérer ces locaux. « Nous avons été placés devant le fait accompli. Du jour au lendemain nous avons appris que notre espace ne rouvrirait pas, les services de Jean-Louis Borloo ayant décidé de récupérer cet espace de 5000 mètres carrés pour l'aménager en bureaux », explique Philippe Nieuwbourg, le directeur du musée. Ce dernier dénonce ce passage en force alors que les pouvoirs publics auraient pu récupérer cet espace en 2013, date de l'expiration de la convention d'exploitation du toit. De plus, il explique que l'accès au toit est aussi possible en utilisant les ascenseurs qui desservent les piliers de la Grande Arche. Philippe Nieuwbourg rappelle que les architectes de la Grande Arche ont conçu le toit comme un espace d'exposition destiné au grand public. « Ces grands volumes sont inadaptés à l'installation de bureaux. Pour les transformer, il faudrait des travaux pour un coût compris entre 3 et 4 millions d'euros selon l'estimation d'un architecte que j'ai consulté. » Alors que le ministère justifie sa décision par un souci d'économie...Dans l'immédiat, Philippe Nieuwbourg cherche activement un autre lieu pour exposer ses collections de micro-ordinateurs, qui occupent 1.000 m2, et devaient s'enrichir d'un espace dédié à la robotique. Pour ce musée, qui accueille 250.000 visiteurs par an, il a pris contact avec la ville de Paris et se flatte d'avoir suscité une candidature... belge. Une parlementaire de Bruxelles se propose de l'installer dans la capitale belge. Quant au musée du jeu vidéo, ses responsables recherchent également un point de chute. Laurent Pericone
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.