Free n'a pas levé tous les obstacles dans le mobile

Free n'a toujours pas l'accord indispensable d'un des trois opérateurs mobiles français pour lui permettre de lancer son service de téléphonie mobile. « Où en sont les discussions?? Il n'y a pas de discussion », tranche Maxime Lombardini, le directeur général du fournisseur d'accès à Internet, qui s'exprimait, mardi, lors de la présentation des résultats semestriels d'Iliad. Free Mobile, qui a obtenu, début 2010, la quatrième licence de téléphonie mobile a prévu d'ouvrir son service en 2012. Mais, le temps que ses équipements couvrent tout le territoire, ce qui est prévu à l'horizon 2018, le groupe devra louer le réseau 3G d'un des trois opérateurs. Or, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention d'ouvrir leur réseau à leur concurrent.Maxime Lombardini ne perd pas espoir. Le montant du loyer, estimé à plus d'une centaine de millions d'euros par an, pourrait faire craquer l'un des trois opérateurs, la somme allant directement dans la case marge opérationnelle. « Nous sommes confiants dans le fait de trouver un accord. Mais si ce n'est pas possible, prévient-il, nous irons en contentieux d'ici la fin de l'année. » Car « il serait difficile de plaider que cet accord est impossible avec Free Mobile alors que certains opérateurs virtuels actuels ont une itinérance 3G » note-t-il. Iliad pourrait ainsi saisir le régulateur des télécoms (Arcep).10.000 antennes à installerL'obtention de cet accord est crucial pour réussir le déploiement, dans les temps, du réseau Free Mobile. Le groupe indique qu'aujourd'hui, le projet tient ses délais. La moitié des sites sur lesquels les antennes seront installées ? il en faut environ 10.000 au total ? ont été identifiés, assure la direction d'Iliad. Les prestataires techniques ont été retenus : Nokia Siemens pour les équipements, Sofratev Gobé (groupe TDF) pour l'identification des sites et l'installation du matériel. Un premier lot de commandes a été passé entre mai et septembre, portant sur plus de 500 sites en Île-de-France, Centre, Sud-Est, Sud-Ouest et Ouest.Sans attendre la 3G, Iliad commence à regarder ce qu'il pourrait faire dans le très haut débit mobile (4G). Deux types de fréquences seront mises en vente l'an prochain par l'État, celles libérées par la télévision, le « dividende numérique », et des fréquences plus élevées utiles en ville. « Les deux types nous intéressent. Mais nous ne paierons pas de prix fous qui mettraient la société en danger », a prévenu Maxime Lombardini. Avec 405 millions d'euros de cash, 900 millions d'euros de crédit non utilisé et la possibilité de s'endetter un peu plus, il a de la marge avant de franchir la ligne jaune.
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