Le G7 est encore en convalescence

Les années 2009 et 2010 rentreront dans l'histoire comme la première reprise de l'économie mondiale tirée par les pays émergents. Ils prospéreront en effet deux fois et demie (7 %) plus vite que les pays développés (2,7 %), selon les économistes du Coe-Rexecode. Un tiers seulement de la croissance mondiale (4,4 % en 2010, selon Coe-Rexecode) sera le fait des pays développés.Les économies développées, tout particulièrement le G7, peinent à se remettre de la récession la plus sévère depuis la grande dépression des années 1930. L'Asie, l'Amérique latine, le Moyen-Orient et même l'Afrique sont désormais les nouveaux moteurs de la croissance mondiale. En 2015, les pays développés ne représenteront plus que la moitié du PIB mondial, selon la Banque mondiale.un point d'inflexionAprès un rebond porté par les plans de relance, le restockage des entreprises et la reprise des échanges commerciaux, l'économie mondiale est arrivée à un point d'inflexion. Ce ralentissement des pays industrialisés n'a rien de surprenant. Il était largement anticipé par les économistes. La question est désormais de savoir si la demande privée ? la consommation des ménages et l'investissement des entreprises ? peut prendre le relais des politiques budgétaires et monétaires.Mais les pays développés continueront longtemps encore de porter les stigmates de la récession. Alors que dans la plupart des pays émergents le niveau de production dépasse très nettement celui d'avant la crise, dans les pays développés « la période de rebond a été de trop courte durée pour ramener la production à son niveau préalable à la crise », soulignent les économistes du Coe-Rexecode.L'« output gap » ? terme utilisé par les économistes pour désigner l'écart entre le niveau de production constaté et la production de long terme d'une économie ? est encore de 3 à 4 points de PIB en France et en Allemagne et du double aux États-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni.Contrairement aux pays émergents, les pays développés sortent de la crise avec des niveaux d'endettement très élevés. Les ménages américains doivent en outre digérer une crise immobilière sans précédent et des années d'un endettement excessif. Certains économistes parlent même, à propos des États-Unis, d'un taux de croissance de 2 % à 2,5 % comme la « nouvelle norme ». Xavier Harel
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