Volkswagen veut être le premier constructeur mondial au plus tard en 2018

« Nous maintenons notre objectif d'être le premier conctructeur automobile en 2018. Si on y arrive avant, tant mieux », a confirmé jeudi le président du groupe Volkswagen Martin Winterkorn dans le cadre du Mondial de l'automobile. « L'écueil à éviter, c'est que nos collaborateurs ne deviennent trop arrogants », avertit toutefois le dirigeant, comme une allusion à peine voilée à certains concurrents...Pour remplir cet objectif, le consortium allemand table en premier lieu sur les nouveaux marchés. « En Chine, nous disposons actuellement de capacités pour 2 millions de véhicules. Mais nous allons investir 6 milliards d'euros jusqu'en 2012, pour porter notre potentiel à 3 millions ». Volkswagen est déjà, historiquement, le premier acteur en Chine. Aux États-Unis, « nous allons implanter une usine capable de produire 150.000 unités [en 2011, Ndlr] avec un fort taux d'intégration local de 80 %, qui s'ajoutera au potentiel de 550.000 installé au Mexique ». Le projet américain, avec un véhicule de gamme moyenne spécifiquement dessiné pour l'Amérique du Nord, se monte à 3 milliards d'euros. En Inde et dans les pays d'Asie du Sud-Est, « nous allons faire ensemble des petits véhicules avec notre partenaire Suzuki [dont Volkswagen détient 19,9 % du capital] ». Une expansion géographique qui ne se fera pas au détriment des sites outre-Rhin. « En Allemagne, l'effectif reste stable, avec des sites vraiment compétitifs grâce à une hausse de la productivité. »Palette de 200 modèlesPour détrôner Toyota, Volkswagen mise sur une palette étendue de 200 modèles. Sa gamme archicomplète va de la la Fox bas de gamme brésilienne à la limousine Bentley. Le groupe accélère ses nouveaux lancements, avec, en ce moment, une familiale Passat rénovée et une luxueuse Audi A7. Il prépare aussi une gamme de « mini-véhicules » dès la fin 2011 sous plusieurs marques. Par ailleurs, « nous travaillons sur une panoplie de technologies comme l'optimisation des moteurs diesel, les moteurs à essence turbo à injection directe, les hybrides, les véhicules électriques à partir de 2013, la pile à combustible », assure Martin Winterkorn. Et Volkswagen est prêt à ajouter une onzième marque. « Si Fiat veut vendre Alfa Romeo, nous serions candidats », a-t-il précisé. Mais le groupe transalpin a aussitôt rétorqué que le label n'était pas à vendre !En attendant, « nous misons sur un marché mondial en hausse de 6 à 7 % cette année, signale le directeur des ventes du groupe, Christian Klingler. Et nous allons faire mieux que le marché. » Martin Winterkorn indique, pour sa part, que la rentabilité en 2010 sera « supérieure » à celle de 2009 (bénéfice net de 960 millions d'euros) malgré sa filiale espagnole Seat, foyer de pertes traditionnel. A.-G. V.
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