Annulation de la taxe à 75% : Hollande a accueilli la nouvelle "sereinement", l'opposition jubile

Les réactions n’ont guère tardé, après que le Conseil constitutionnel a décidé samedi de censurer la taxe à 75% pour les très riches. Le chef de l’Etat, qui avait fait de cette mesure un porte-étendard de sa marche vers l’Elysée, aurait ainsi accueilli la nouvelle \"sereinement\", rapporte l’AFP, citant son entourage. Lequel argue que \"c’était l’une des hypothèses possibles\". Cette même source précise à que François Hollande avait eu \"plusieurs échanges avec le premier ministre à ce sujet\". Si ce \"sereinement\" risque de faire jaser, il n’en reste pas moins vrai que le Premier ministre est (très) rapidement monté au créneau dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel, promettant un dispositif similaire l’année prochaine…Un \"signal d’alarme\"Premier secrétaire du PS, Harlem Désir a préféré voir dans la décision des sages la \"validation\" des piliers fondamentaux de la loi de finances pour 2013. \"Ce sont des choix forts du gouvernement qui sont ainsi validés, en particulier l\'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail\", estime-t-il dans un communiqué, fustigeant les \"déplorables tentatives d\'obstruction à la justice fiscale\" de l\'opposition.A contrario à droite, évidemment, on jubile. Et pour cause, ce sont les parlementaires UMP et R-UMP qui ont saisi les sages le 20 décembre dernier pour demander la suppression de cette fameuse taxe. Parmi-eux, on trouve tous les cadors du mouvement, en témoigne la longue liste du communiqué du Conseil constitutionnel. De François Fillon à Valérie Pécresse, en passant Eric Woerth ou Laurent Wauquiez… tous ont bataillé pendant la présidentielle pour contrer cette taxe à 75%, qui a accolé à Nicolas Sarkozy une plombante étiquette de \"président des riches\".\"Démagogie\"Premier à dégainer, François Fillon a donc perçu la décision des sages comme une \"sanction\" de \"la politique de matraquage fiscal menée par François Hollande depuis sept mois\". Dans un communiqué, le président du groupe Rassemblement-UMP à l\'Assemblée national n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. A ses yeux, les décisions du Conseil \"sanctionnent aussi la démagogie\" de François Hollande \"en faisant adopter précipitamment des dispositions au mépris des principes de notre Constitution\". Avant de relever que \"les dernières données économiques disponibles en cette fin d\'année montrent une stagnation de l\'économie française et sa très grande fragilité\". En résumé, pour l\'ancien Premier ministre, il s’agit donc d’\"un signal d\'alarme\" que François Hollande \"ferait bien d\'entendre\".Dans la même veine, Hervé Morin estime lui qu’\"avec cette grave annulation, c\'est toute la politique fiscale et économique du gouvernement qui est lourdement mise en cause\". \"En faisant croire aux Français qu\'il redresserait la France en surtaxant les plus aisés de nos compatriotes, François Hollande les a bernés\", tance dans un communiqué le président du groupe UMP à l\'Assemblée nationale, avant d’appeler le président de la République à \"changer de cap pour le bien du pays\".
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