Déclaré inéligible l'an dernier pour avoir versé de l'argent à des électeurs, l'ancien maire de Corbeil-Essonnes Serge Dassault n'en continue pas moins à veiller sur son ancienne commune. Les salariés de l'entreprise de semi-conducteurs Altis, basée à Corbeil, qui cherche un repreneur depuis quatre ans, ont reçu lundi la confirmation du projet de Groupe Dassault d'investir dans l'entreprise. Le montant de 40 millions d'euros, évoqué par « Le Parisien », n'a, en revanche, pas été confirmé.La logique industrielle de l'opération, qui doit encore être concrétisée avec l'avionneur, ne saute pas immédiatement aux yeux. La CFDT a jugé la situation « ubuesque ». Mais l'enjeu local, dans cette ville aujourd'hui administrée par Jean-Pierre Bechter, bras droit de Serge Dassault, est considérable. Altis emploie en effet mille trois cents personnes à Corbeil, ce qui en fait l'un des deux premiers employeurs de l'Essonne.Les deux actionnaires actuels d'Altis, l'américain IBM et l'allemand Infineon, qui sont également ses deux seuls clients, cherchent à se désengager depuis longtemps. Mais la recherche de repreneurs est jusqu'à présent restée infructueuse. Lundi, la direction a confirmé aux salariés être en discussion avec une entreprise étrangère, a priori russe, selon les syndicats. La participation du financier franco-algérien Germain Djouhri, un temps annoncé comme repreneur, fin 2009, n'a pas non plus été exclue. Le plan de reprise d'Altis prévoit un investissement d'une centaine de millions d'euros. L'État en apporterait une trentaine, sous la forme de prêts garantis, les repreneurs fournissant le reste. Le pacte d'actionnaires d'IBM et d'Infineon prend fin le 31 mai. Olivier Hensge

latribune.fr

01 Févr 2010, 23:38

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