Tavan Tolgoi. Ce nom derrière lequel se cache le premier gisement de charbon à coke au monde - dont les réserves se montent à 5 milliards de tonnes - fait aujourd'hui rêver les groupes miniers du monde entier. En témoigne le nombre de sociétés, quinze au total, à s'être portées candidates à l'obtention d'une licence d'exploitation de ce site. Le sidérurgiste ArcelorMittal et le groupe minier brésilien Vale sont sur les rangs. Au même titre que le groupe suisse Xstrata, l'américain Peabody Energy ou encore l'indien International Coal Ventures et le russe En+.Tous devront affronter deux solides consortiums. L'un est mené par le sud-coréen Korea Resources. Celui-ci affirme être à la tête de neuf sociétés de différentes nationalités dont les sud-coréens Posco et Daewoo International et quatre sociétés japonaises d'import-export (Itochu, Sumitomo, Marubeni et Sojitz). L'autre consortium est dirigé par le japonais Mitsui et au sein duquel se trouve, selon l'agence Reuters, le groupe public chinois Shenhua. L'appel d'offres porte sur le développement du bloc occidental, appelé le « bloc Tsankhi », dont les réserves sont estimées à 1,2 milliard de dollars. Le nom des sociétés retenues devrait être connu à partir de la mi-février, après les vacances du nouvel an chinois. Outre le savoir-faire des groupes étrangers, la Mongolie a également besoin de capitaux - le ministre des Finances a estimé cette somme à 25 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années - en vue d'exploiter ses mines. D'où la décision d'introduire en Bourse plusieurs actifs miniers. En l'occurrence une partie du bloc de l'Est de Tavan Tolgoi qui pourrait lui rapporter 1,5 milliards de dollars. De quoi susciter là encore des convoitises étrangères. Vingt banques d'affaires étrangères se sont précipitées pour s'occuper de l'opération. Marjorie Bertouille

latribune.fr

01 Févr 2011, 23:25

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