Minerva accueille un partenaire pour « l'après-crise »

« Nous sommes sortis de la crise confortés dans notre stratégie à long terme, explique Charles Calestroupat, président du groupe Minerva, mais nous avions besoin d'un partenaire pour nous accompagner sur le court terme. » Le sous-traitant installé à Tours (200 salariés, 24 millions de chiffre d'affaires en 2010) est spécialisé dans l'ingénierie, la mécanique de précision, le thermique et l'électronique, avec la production d'équipements et de sous-ensembles complexes. Ce groupe constitué d'une dizaine de filiales avec des implantations à Saint-Étienne, Bourges, Le Blanc, Lamotte-Beuvron, Tours, Nantes et Cherbourg, travaille notamment pour Areva, Alstom ou DCNS. Charles Calestroupat, qui vient de succéder à son père Jean-Pierre, créateur du groupe en 1996, a donc cherché un partenaire et s'est tourné vers Avenir Entreprises qui investit entre 0,5 et 2 millions (le montant exact n'a pas été divulgué) via OC+, le FCPR souscrit par le Fonds stratégique d'investissement. « Cette participation, précise le président, va nous permettre d'accélérer notre développement notamment à l'international, de pousser notre R&D et de préparer la croissance externe. »de nouvelles compétencesLe chiffre d'affaires export ? aujourd'hui 5 % de l'activité ? est considéré trop faible et doit atteindre 25 % d'ici à cinq ans. Pour cela, Minerva veut accompagner ses grands donneurs d'ordres à l'étranger, éventuellement pour y créer des filiales ou de petites unités de production. « Nous étudions des opportunités, affirme Charles Calestroupat, et cela pourrait déboucher rapidement dès 2011 dans le secteur ferroviaire, en Allemagne ou ailleurs en Europe. » Le groupe pourrait aussi renforcer ses capacités en Inde ou au Brésil en accompagnement d'Areva ou de DCNS.Le nouveau président veut également « porter un regard attentif » à la croissance externe notamment pour renforcer ses « capacités d'études et de conception ». « La croissance interne n'est pas suffisante pour préparer l'avenir, explique-t-il. Il faut donc aller plus vite en acquérant de nouvelles compétences et cela d'autant plus que nous sommes de plus en plus sollicités pour des études. Nous devons renforcer cette capacité en R&D ». Bien installé sur ces marchés de niches, Charles Calestroupat se veut très optimiste : « Nos fondamentaux stratégiques sont sains, mais il fallait consolider les bases notamment pour bien aborder l'après-crise. C'est désormais chose faite avec cet argent frais... ».Jean-Jacques Talpin, à Orlé
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