« Cherche mamies dynamiques pour tricoter écharpes sur mesure. Travail à domicile et rémunéré. » C'est en plaçant ces annonces dans son quartier parisien que Jérémy Emsellem a recruté les premières grands-mères de son projet. Alors âgé de 23 ans, il a appris à crocheter des bonnets qui ont séduit ses amis à tel point qu'il a du mal à fournir leurs commandes. L'idée de faire tricoter et crocheter les grands-mères lui est venue en visitant sa grand-tante en maison de retraite. Ses professeurs de l'École supérieure de publicité l'aident en en faisant son projet d'études. Après avoir emprunté 10.000 euros, le jeune entrepreneur crée Golden Hook, à l'été 2009. Son site Internet propose différents modèles d'écharpes, de bonnets, etc. L'internaute choisit le modèle, la laine, la couleur et... la grand-mère qui lui tricotera son modèle. Jérémy Emsellem commence par approvisionner lui-même les mamies en laine et repart avec les ouvrages réalisés. Aujourd'hui, 30 grands-mères tricotent pour lui et gagnent en moyenne 400 euros par mois.« Pour ne pas subir la forte saisonnalité du tricot, nous allons enrichir notre catalogue et proposer de la petite bagagerie en crochet, des sacs en tissu, du linge de maison, etc. », explique-t-il. Et maintenant que la logistique est externalisée, il envisage d'internationaliser son site et de recruter des grands-mères partout dans le monde. Il cherche pour cela 200.000 euros pour consolider son activité en France et 1,5 million pour partir à l'international. Sophy Caulie

latribune.fr

01 Févr 2011, 23:26

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