cite>Google a lancé mardi un nouveau site Internet (googleartproject.com) en collaboration avec dix-sept des plus grands musées au monde, dont le MOMA de New York, la Tate de Londres, ou encore le château de Versailles en France. Utilisant la technologie Street View, le site permet de visiter virtuellement les musées. Il est ainsi possible d'aller voir la disposition des oeuvres au musée Van Gogh à Amsterdam d'un simple clic de souris. De plus, pour chaque musée, une oeuvre a été photographiée à très haute résolution (7 milliards de pixels), ce qui permet de voir des détails pratiquement invisibles à l'oeil nu. Ce projet peut aussi redonner une image positive à la technologie de Street View qui avait été mise en cause l'an dernier dans de nombreux pays alors qu'elle avait « accidentellement » collecté des données privées. Lancé il y a dix-huit mois par un Amit Sood, un employé de Google (chaque employé peut utiliser 20 % de son temps pour un projet personnel), l'Art Project de Google comporte de grands absents : le Louvre n'y est pas, ni les musées Guggenheim, par exemple. De plus, peu de salles ont été « virtualisées » : deux au MOMA.Une chance ou un danger ?Néanmoins, le projet - au budget non dévoilé, mais probablement modeste - est entièrement payé par Google. Après le programme de numérisation de livres (12 millions d'ouvrages déjà réalisés), le moteur de recherche sur Internet s'attaque aux oeuvres d'art. Le projet sera désormais géré de Paris, où Google a annoncé l'ouverture d'un centre culturel.Pour les musées, est-ce une chance ou un danger ? Ceux qui participent au projet sont pour l'instant enthousiastes : « plus on a de visiteurs virtuels, plus on a de visiteurs réels : c'est ce qu'on constate depuis des années », veut croire Denis Berthomier, administrateur du château de Versailles. Et il ajoute : « ce projet peut prendre beaucoup d'ampleur à terme. » Éric Albert, à Londre

latribune.fr

01 Févr 2011, 23:24

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