Une forme de consécration pour Tidjane Thiam

Premier homme noir directeur général d'une entreprise du FTSE 100, Tidjane Thiam poursuit à 48 ans une brillante carrière. Mais le Franco-Ivoirien est aussi un exemple de l'exil des élites françaises provenant des minorités ethniques.Issu d'une famille de Côte d'Ivoire et élevé en France, cadet de sept enfants, il défile le 14 juillet 1983 au premier rang, sur les Champs-Élysées, en tant qu'élève de Polytechnique. À la sortie de l'X, il cherche un emploi à la mesure de son diplôme prestigieux, complété d'un MBA à l'Insead en 1988. En vain. Butant sur un racisme qui ne dit pas son nom. Dans un récent article pour l'Institut Montaigne, il raconte sa « frustration quand l'un de mes camarades d'école devenu chasseur de têtes m'avoue embarrassé qu'il a cessé d'inclure mon profil dans ses réponses à ses clients français, parce que la réponse invariablement était : ?Profil intéressant et impressionnant, mais, vous comprenez... ? Tout, là aussi, était à chaque fois dans le non-dit ». Il préfère se tourner vers le monde anglo-saxon. Le cabinet McKinsey l'accueille, d'abord à Paris, puis aux États-Unis. En 1994, il retourne en Côte d'Ivoire en tant que haut fonctionnaire, puis à partir de 1998 comme ministre en charge du développement. Le coup d'État de la fin 1999 le forcera à partir. Il rejoint alors McKinsey, puis est embauché chez Aviva, l'assureur britannique, en charge des activités européennes, avant que son concurrent Prudential ne le recrute il y a deux ans. Il en a pris la tête le 1er octobre. E. A., à Londresélève de Polytechnique, il défile le 14 juillet 1983 sur les champs- Élysées...
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