Au fil des cessions, AIG rembourse

Le temps a donné raison aux autorités américaines. En permettant à AIG de ne pas brader ses joyaux dans la foulée de sa nationalisation à hauteur de 80 % fin 2008, l'assureur peut commencer à envisager son émancipation, bien que lointaine, de la tutelle publique.Grâce à cette stratégie, Bob Benmosche, le directeur général du groupe, a annoncé lundi la « plus importante étape franchie jusqu'à présent dans (notre) effort pour rembourser les contribuables » américains : la vente, pour 35,5 milliards de dollars d'AIA, filiale asiatique d'AIG, au britannique Prudential.plan de soutienUne fois conclue, cette transaction permettra à AIG de rembourser 25 milliards à la Réserve fédérale de New York : 9 milliards sur une ligne de crédit de 23,4 milliards et « près de 16 milliards de dollars » dans le cadre de sa participation dans AIA. En décembre dernier, la Fed de New York avait en effet pris un ticket chez AIA suite à une conversion de dette. Par ailleurs, la participation de 10,5 milliards de dollars que va recevoir AIG en titres par Prudential « sera cédée dans la durée, en fonction des conditions de march頻 afin de continuer à réduire la ligne de crédit.Si, comme l'anticipe Wall Street, AIG parvient à céder d'ici à la semaine prochaine sa filiale Alico à MetLife pour environ 15 milliards de dollars, le groupe aura annoncé la levée de 50 milliards en quelques jours. Pour autant, AIG, le principal récipiendaire du plan de soutien à la finance (Tarp) sera loin d'avoir remboursé son dû. L'assureur a bénéficié de 182 milliards de dollars d'aides publiques « autorisées », dont une ligne de crédit de 41 milliards non utilisée. AIG doit ainsi 47,9 milliards de dollars à la Fed de New York, 47,3 milliards au Trésor et 34,5 milliards liés au rachat de créances hypothécaires d'AIG par la Fed.Or, la vingtaine de cessions réalisées par AIG depuis la fin 2008 a permis au groupe de collecter 5,6 milliards de dollars seulement. Parmi ces opérations figurent la vente de sa division d'assurance automobile ainsi que des actifs à l'étranger (AIG Life of Canada...). Faute d'être parvenu à céder le loueur d'avions ILFC en un bloc, Bob Benmosche songe à le vendre par appartements. In fine, le patron d'AIG espère conserver deux actifs principaux : la division d'assurance dommages Chartis, et celle d'assurance-vie et de services aux retraités SunAmerica Financial.éric Chalmet, à New Yorkc'est « la plus importante étape jusqu'à présent pour rembourser les contribuables » américains, estime le dG du groupe AIG.
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