Banques françaises en Russie  : de l'eldorado au mirage

Les banques françaises y réfléchiront à deux fois avant de revenir massivement sur le marché russe. En 2009, la Société Généralecute; Générale y a perdu 189 millions d'euros et les provisions pour risque y ont été multipliées par 2,8. « Nous croyons en la Russie et, avec le regroupement de nos plates-formes, nous allons créer un acteur encore plus puissant et capable de saisir les opportunités de ce march頻, a bien déclaré il y a deux semaines son directeur général, Frédéric Oudéa, à BFM Radio. Mais cet optimisme de façade ne trompe personne. Pour la Société Généralecute; Générale, le rapprochement de ses deux filiales, Rosbank et BSGV, et la fermeture de dizaines d'agences relèvent plus de la rationalisation que d'une stratégie de croissance à tous crins.Pour BNP Paribas, la Russie n'apparaît pas franchement comme une priorité stratégique. Au dernier trimestre 2009, ce pays représentait seulement 1 % des encours de crédit de la banque de la rue d'Antin sur les marchés émergents. Alors qu'en 2006 BNP Paribas prévoyait d'ouvrir 150 agences dans les six ans, la banque se satisfait désormais d'un « petit réseau de banque de détail composé d'environ 25 agences ».Empêtrée en Ukraine, où elle ferme des agences à tour de bras - leur nombre est passé de 1.000 à 800 en 2009 et devrait être ramené à 700 cette année -, BNP Paribas mise surtout sur la Pologne. Elle n'est pas la seule : le Crédit Agricolegricole y est également présent avec Lukasbank. Mais, avec un réseau de 250 agences, issu du rapprochement entre les deux filiales de Fortis, Fortis Bank Polska et Dominet Bank, BNP Paribas espère bien tirer son épingle du jeu à l'est. Sophie Rolland
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