Comme toujours dans les relations commerciales bilatérales, les grands contrats ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Lorsque Total remporte un marché en Russie, des centaines de PME suivent son exemple pour représenter la très grande majorité des 4.921 entreprises ayant exporté dans ce pays en 2009. C'est le cas de Sénidéco, spécialisé dans la peinture décorative. « Si on la compare à d'autres destinations commerciales comme le Brésil où faire du business est délicat, travailler en Russie est plutôt facile », estime Thierry Fabre, le président de cette PME provençale. « Toutefois, même si les mécanismes administratifs et fiscaux ressemblent énormément aux nôtres, il est préférable de bien s'entourer pour ne pas subir de déconvenues. Pour réussir sur ce marché très attirant, l'idéal est d'embaucher un collaborateur russe pour ne pas faire d'erreur », conseille-t-il. « Pour être bien sûr de trouver le bon interlocuteur, pour pouvoir s'adapter à un environnement économique très ?mouvant?, il est indispensable de multiplier les déplacements », poursuit Alain Galmard, le directeur export du fabricant de pompes à chaleur, Airpac.inverser la tendanceL'appétence des entreprises tricolores pour ce marché place la Russie au deuxième rang des partenaires Bric de la France. Selon les Douanes, les exportations représentaient 3,9 % de nos exportations totales, loin derrière celles à destination de la Chine (6,1 %) mais devant celles qui prennent la route de l'Inde et du Brésil (2 % dans les deux cas). Ces relations suivies ne sont pas à l'avantage de la France. En 2009, les importations, essentiellement d'automobiles et d'hydrocarbures (9,3 milliards d'euros), dépassaient les exportations (5,1 milliards). Pour inverser cette tendance, l'agence pour le développement international Ubifrance ouvrira trois bureaux à Moscou, Saint-Pétersbourg et Iekaterinbourg le 1er septembre et emmènera plus de 800 entreprises dans ses bagages cette année, contre 700 en 2009. Fabien Piliu

latribune.fr

01 Mars 2010, 23:17

Partager :