Le marché auto français reste porté par les primes à la casse

Bonne santé en trompe-l'oeil pour les ventes de voitures en France en février. Le mois dernier, 76.741 véhicules neufs ont été immatriculés, soit 17,8 % de plus qu'en février 2009, selon les statistiques publiées lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles. Ces bons chiffres restent portés par l'attribution des primes à la casse à taux plein, les véhicules immatriculés en février ayant été pour la plupart commandés en fin d'année 2009. Depuis, les primes à la casse ont été réduites et février est le dernier mois à profiter du plein effet de ces incitations à l'achat d'une voiture. Une fois celles-ci réduites, le marché français ne devrait pas échapper à une baisse des ventes. Il en ira de même sur les autres marchés européens qui avaient aussi mis en place des aides à l'achat temporaires d'un véhicule neuf.baisse des commandesC'est le scénario retenu par Patrick Pélata, directeur général de Renault. Dans une interview parue lundi dans « Libération », il affiche son pessimisme. « Il y a encore quelques semaines, on prévoyait un marché européen à ? 10 % en 2010 [contre ? 1,7 % en 2009, Ndlr]. C'était en supposant qu'il y ait une reprise économique. » Mais, selon lui, « le scénario d'une reprise est de plus en plus repoussé dans le temps ». Ce qui rend le constructeur « relativement prudent ».Sur le terrain, les premiers effets du ralentissement se font déjà sentir. Dans les concessions automobiles, « les commandes passées au début de l'année commencent à chuter sérieusement, avec des baisses qui peuvent aller de 10 % à 30 % en fonction des marques », estime Philippe Gattet, du cabinet d'études Xerfi. H. D.
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