Les temps sont décidément difficiles pour la CDU, le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel. Depuis quelques jours, des informations au parfum de scandale se répandent dans les médias du pays sur le financement du parti dans deux Länder. En Rhénanie du Nord-Westphalie, où l'on renouvellera le parlement régional en mai, le secrétaire général du parti a dû démissionner lorsqu'on a appris que la CDU envoyait à des entreprises des lettres leur proposant, moyennant finances, de la publicité lors de son congrès et des entretiens avec le ministre-président du Land, Jürgen Rüttgers. Par ailleurs, en Saxe, la CDU aurait monnayé des entretiens avec le ministre-président, Stanislaw Tillich, dans le cadre d'un séminaire. Les deux dirigeants régionaux concernés se défendent de toute corruption, mais l'opposition demande des détails et se demande si ces pratiques ne forment pas un « système ». Dans ce contexte déjà lourd, la CSU, la soeur bavaroise de la CDU, s'est rebellée ce week-end en refusant la réforme du système de santé préconisée par le gouvernement et qui prévoit une contribution forfaitaire. Alors que les relations sont toujours très tendues avec les libéraux au sujet des baisses d'impôts, la situation de la CDU apparaît comme bien inconfortable, même si, pour le moment, cela ne se traduit guère dans les sondages, où le parti reste stable.Romaric Gaudin, à Francfort

latribune.fr

01 Mars 2010, 23:17

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