Les sociétés du CAC 40 ont reconstitué leur trésorerie en 2009

Temps de crise obligent, les entreprises ont été moins cigales que fourmis l'an dernier. Faute d'une réelle reprise de l'activité, les sociétés du CAC 40 ont surtout démontré, depuis le début de la publication des résultats 2009, la bonne gestion de leur trésorerie, qui, dans bon nombre de cas, a été largement reconstituée.En effet, sur les vingt-huit sociétés (hors financières) ayant déjà publié, seize d'entre elles ont vu leur trésorerie augmenter. Rien de surprenant à cela pour Pierre Sabatier, stratégiste chez Primeview. « C'est un mouvement intuitif et naturel chez les entreprises dans les périodes difficiles. Cette fois-ci, le mouvement a été accentué par la crise financière et les tensions générées sur l'offre de crédit. » effet d'aubainePlus vulnérables, les entreprises ont préféré prévenir que guérir. Elles ont ainsi déployé des efforts sans précédent pour s'adapter au ralentissement de la conjoncture, et ce, avec une grande réactivité. Sur le fond, la plupart d'entre elles ont donc considérablement réduit leur production et de fait leurs besoins en fonds de roulement (BFR).Reste que tous les groupes du CAC ne sont pas parvenus aux mêmes résultats. Le secteur automobile, par exemple, s'est particulièrement distingué avec PSA et Renault, dont les trésoreries ont été fortement recomposées. Non content de réduire la voilure, les constructeurs ont profité d'un effet d'aubaine grâce aux primes gouvernementales mises en place sur les marchés européens. À l'image de ce secteur, les entreprises ont en général puisé dans leurs stocks pour répondre à la demande, réduisant par là même leurs coûts. Malgré ces remèdes, tous ne sont pas parvenus à augmenter leur trésorerie. C'est le cas d'ArcelorMittal, qui affiche l'une des plus fortes baisses. Et pour cause : non content de voir son activité baisser de moitié, le numéro un mondial de la sidérurgie a dû également faire face à une remontée des prix des matières premières. Au total, ils ne sont que quatre à voir significativement leur trésorerie baisser.Dans l'ensemble, les entreprises sont donc bien pourvues. Reste désormais à savoir ce qu'elles comptent faire de leurs liquidités. Elles ont en premier lieu décidé de rétribuer largement leurs actionnaires en dépit de bénéfices en forte baisse (« La Tribune  » du jeudi 18 février). D'autres options s'ouvrent à elles, comme celle de la croissance externe. « Dans l'optique d'une reprise plus longue à venir que prévu, elles sont manifestement tentées de remettre ce genre d'opération à plus tard », estime Pierre Sabatier.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.