Pour la banque française, l'Italie est devenue son deuxième marché dosmestique. Renforcé par l'acquisition du réseau Cariparma et FriulAdria auprès d'IntesaSanpaolo fin 2006, Crédit Agricolegricole est présent sur tous les métiers qui regroupent 7,6 millions de clients. Les revenus issus de la péninsule représentaient 17 % du total du groupe l'an dernier, dont près de la moitié sont tirés de la banque de détail et un cinquième du crédit à la consommation. Dans la banque de détail, la stratégie de la Banque verte est différente de celle mise en oeuvre par BNP Paribas lors du rachat de BNL, début 2006. Cette dernière est une banque présente sur tout le territoire italien alors que Crédit Agricolegricole s'est installé sur quelques territoires essentiellement dans le nord et le centre du pays (voir infographie), choisis pour leur niveau de rentabilité. L'an dernier, le groupe Cariparma FriulAdria a réalisé un bénéfice de 311 millions d'euros. Il annonce un coefficient d'exploitation de 54,3 %, le plus bas du marché selon lui.La présence de la Banque verte en Italie s'est faite via deux entrées : deux réseaux régionaux pré-existants et le rachat, auprès d'Intesa, de quelques agences choisies pour densifier les zones qui le nécessitaient. Elle dispose aujourd'hui de 780 points de vente. En annonçant en début d'année l'accord avec Intesa lui permettant de racheter 150 à 200 agences, la Banque verte reproduit le même schéma, puisqu'elle devrait prendre le contrôle d'un réseau régional complété de rachats d'agences locales. À l'issue de cette opération, Crédit Agricolegricole deviendra le 7e acteur du marché en nombre d'agences. Il fait donc la course avec BNL dont le programme d'ouvertures devrait la conduire à 1.000 agences en 2012. G.L.S

latribune.fr

02 Avr 2010, 9:00

Partager :