D'où viennent les nouveaux milliardaires ? D'Asie, d'Amérique centrale ? Eh bien...

Le milliardaire russe, chinois, indien ou brésilien se banalise. Et ce, une dizaine d\'années seulement après avoir fait irruption dans le club très select des grandes fortunes mondiales. C\'est que, après les fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), de nouveaux marchés prometteurs émergent. A savoir l\'Europe Centrale et Orientale, l\'Afrique et le Moyen-Orient. Conséquence de leur développement, ces trois zones géographiques comptent 250 milliardaires, au total, selon une étude réalisée par le magazine Forbes et Société Générale Private Banking. Ce qui ne représente pas moins de 17,5% du nombre total de milliardaires dans le monde ! Résultat, les milliardaires américains, même s\'ils demeurent les plus nombreux, représentent désormais moins d\'un tiers (31%) des 1.426 milliardaires recensés par Forbes dans le monde, contre 42% il y a cinq ans.L\'écart entre les fortunes « émergentes » et celles des pays matures se résorbe rapidementCertes, le patrimoine de ces nouveaux super-riches ne rivalise pas encore avec ceux des Bill Gates, Warren Buffett et autres Bettencourt ou Arnault : les avoirs moyens des milliardaires d\'Europe Centrale et Orientale s\'élèvent à 3,2 milliards de dollars, contre 24,3 milliards aux Etats-Unis et 20 milliards en Europe Occidentale. L\'écart est plus sensible encore avec les grandes fortunes d\'Afrique, qui tournent autour de 2,3 milliards de dollars en moyenne. Même les très riches Moyen-Orientaux ne sont pas encore au niveau des milliardaires américains et européens, avec un patrimoine moyen de 7,6 milliards de dollars. Mais « l\'écart se comble très vite », précisent Forbes et SG Private Banking. Un rattrapage d\'autant plus rapide que les grandes fortunes d\'Europe Centrale et Orientale, d\'Afrique et du Moyen-Orient sont de « naissante récente », certaines s\'étant constituées en moins de 20 ans, souligne l\'étude.Des « self made men » plutôt que des héritiersDe fait, plus des trois quarts (78%) d\'entre elles sont des fortunes dites de de première génération. Autrement dit, ces nouveaux milliardaires ne sont pas des héritiers mais des « self made-men. » Comme le polonais Jan Kulczyk, à la tête du fonds d\'investissement éponyme Kulczyk Investments, spécialisé dans le gaz et le pétrole. Cet homme de 63 ans se trouve aujourd\'hui à la tête d\'un magot de 3,5 milliards de dollars, qui fait de lui la 384ème fortune mondiale, d\'après Forbes. Ou comme l\'Ukrainien Victor Pinchuk, 52 ans, qui émarge à la 353ème place du classement Forbes, avec un patrimoine de 3,8 milliards de dollars. Lequel trouve son origine dans les tubes en acier pour les gazoducs. Mieux, à 48 ans seulement, l\'homme le plus riche de la république tchèque, Petr Kellner, n\'est autre que la 106ème plus grande fortune du monde, avec un pactole de 10,4 milliards. Qu\'il a amassé en bâtissant Home Credit, un groupe de banque et d\'assurance d\'envergure internationale.Des investissements dans le sport et la politiqueQue font-ils de leur argent, ces nouveaux « super-riches ? » La plupart d\'entre eux l\'investissent... dans le sport. Comme l\'avait fait, en son temps, le milliardaire russe Roman Abramovich, propriétaire du club de foot britannique de Chelsea. Mais la politique titille également ces nouveaux milliardaires, à l\'image de l\'Egyptien Naguib Sawiris, ancien patron du groupe de télécommunications Orascom et 589ème fortune mondiale, qui a fondé le Parti des Egyptiens Libres, dans le sillage de la révolution du Printemps arabe. 
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