Les troubles musculo-squelettiques épinglés

Et de trois. Le 19 avril, le ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique donnera le coup d'envoi de la troisième campagne de communication pour lutter contre les Troubles musculo-squelettiques (TMS), qui représentent 80 % des maladies professionnelles reconnues. Intitulée « Mettre fin aux troubles musculo-squelettiques dans votre entreprise, c'est possible », la nouvelle campagne qui sera articulée autour de messages dans la presse professionnelle et de spots radio, doit favoriser la mise en oeuvre effective de plans de prévention dans les entreprises. Cette campagne radio renvoie sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr où des témoignages vidéos de chefs d'entreprise et de salariés mettent en avant de « bonnes pratiques ».« Usure physique »« Signes d'une forme d'usure physique au travail », a indiqué jeudi Eric Woerth, ministre du Travail, lors d'une conférence de presse, ces TMS sont liées à des gestes répétitifs à cadences élevées, des charges lourdes, des vibrations ou du matériel défaillant, combinés à une organisation du travail inadaptée et du stress. Leur nombre « augmente de 18 % par an depuis 10 ans », a ajouté le ministre, évoquant même une « sorte d'épidémie ». Il souhaite d'ici quatre à cinq ans « stabiliser » ce nombre et réduire de 25 % le nombre d'accidents du travail.L'enjeu est important. « En 2008, on a observé environ 40.000 nouvelles maladies professionnelles dues aux TMS et ça a coûté 787 millions d'euros » à l'assurance maladie et « près de 8,5 millions de journées perdues », a précisé Eric Woerth.A cela s'ajoute la perte de performance pour l'entreprise liée à la gestion des absences, à la réorganisation, au maintien d'un niveau de productivité et de qualité satisfaisant. Enfin, pour inciter les entreprises à se mobiliser davantage sur le sujet, la Fnath (association des accidentés de la vie) rappelle qu'elle vient d'obtenir dans une récente décision la faute inexcusable de l'employeur pour un adhérent atteint d'un TMS. Dans un arrêt du 9 février, la Cour d'appel de Grenoble a reconnu la faute inexcusable de l'employeur qui n'avait pas pris les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité du salarié. Isabelle Moreau
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