Le Comité européen des régulateurs examine les pratiques de marché

En juin 2009, pour son premier bilan des conséquences de la directive Marchés d'instruments financiers (MIF), le Comité européen des régulateurs (CESR) avait épinglé l'absence de baisse des coûts de négociation pour l'investisseur final et une détérioration de la qualité des informations. Négociation à haute fréquence, colocation (l'hébergement des ordinateurs des intermédiaires au plus près des outils informatiques des Bourses), accès sponsorisé, tarification et indications des intérêts à l'achat ou à la vente à un petit club d'intervenants avaient jusqu'alors échappé à son examen. A la veille de la révision par Bruxelles de la directive, le Comité vient de lancer une consultation, ouverte jusqu'au 30 avril, sur ces pratiques. Aux Etats-Unis, la SEC a fait de même en janvier dernier. Permis par des outils informatiques de plus en plus performants, le trading à haute fréquence (à des fins de tenue de marché ou de stratégie d'arbitrage) est devenu un enjeu pour des Bourses à la recherche de volumes d'activité. Il représenterait 30?% à 40?% des échanges en Europe. Le CESR entend donc cerner parfaitement cette pratique, son évolution au cours des derniers années, et son impact en terme de liquidité, de fourchette des prix à l'achat et à la vente, de volatilité et d'efficience. D'une manière plus générale, le CESR s'interroge sur ces nouvelles pratiques, comme la colocation, leurs éventuels bénéfices et leurs conséquences en matière d'efficience et d'équité du marché. Le régulateur doit-il s'immiscer dans la politique tarifaire des opérateurs boursiers ? Autant de questions sur lesquelles CESR attend aujourd'hui des réponses pour formuler ses recommandations en vue de la révision de la directive MIF. C. FR.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.