« Il ne faut pas se moquer des eurosceptiques, mais relever le défi »

STRONG>L'Espagne accuse un chômage de 21,3 % alors que les Allemands craignent, eux, un manque de main d'oeuvre. Une politique européenne est-elle possible face à ces disparités?Nous avons encore des répercussions de la crise au niveau social. La reprise économique n'en est qu'à son début. Les pays comme l'Allemagne, la France ou l'Italie, dôtés d'une industrie forte, ont pu mieux sortir de la crise. En Espagne, le secteur de la construction était très puissant, mais à cause de la crise ce secteur est aujourd'hui devenu le plus faible. L'Espagne paie cette situation. Pour sortir de la crise il faut absolument privilégier l'économie réelle et ne pas commettre à nouveau l'erreur de miser seulement sur la finance. Aussi il ne faut pas seulement réduire les dettes publiques -même si cela est important - mais en même temps renforcer la compétitivité de l'Europe. Rendre la grande industrie plus compétitive et innovante cela peut entraîner des restructurations, du chômage. Mais grâce à un bon travail politique on peut remplacer une grande entreprise par des PME-PMI. C'est pourquoi nous soutenons ces petites firmes à travers le « small business act », à travaers la directive sur les retards de paiement ou des financements innovants pour PME PMI en coopération notamment avec la Bourse de Londres (LSE).Les partis eurosceptiques ont le vent en poupe actuellement, de la Finlande à la France. Que faut-il faire face à eux?Il ne faut pas se moquer d'eux mais relever le défi avec une Europe faisant une bonne politique étrangère, de défense, de compétitivité des entreprises, de l'énergie. Il est très difficile de résoudre les problèmes de l'immigration au niveau national, on le voit entre l'Italie et Malte ou entre la France et l'Italie. La lettre des présidents français et italien est un bon document, proche du texte sur la gouvernance de Schengen que la Commission approuvera mercredi 4 mai.Où en êtes-vous du projet de GPS européen, Galileo?Au Salon aéronautique du Bourget en juin nous signerons les deux derniers contrats pour Galileo. Les entreprises impliquées [Ndlr : EADS, Astrium, OHB, Thales Alenia Space, Space Opal, Arianespace] dialoguent actuellement avec le président de l'Agence spatiale européenne, Jean-Jacques Dordain, et ainsi je suis optimiste de pouvoir réduire le coût, ne pas utiliser tout l'argent prévu, soit 3,4 milliards d'euros. Dans ce cas nous pourrions peut être lancer des appels d'offres pour acheter de nouveaux satellites. Galileo devrait être lancé vers fin septembre, début octobre.Retrouvez l'intégralité de l'entretien sur latribune.f
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