Roumanie : une délégation FMI-UE en visite d'évaluation

Engluée dans une grave crise politique, la Roumanie doit désormais se soumettre à l\'expertise des bailleurs de fonds internationaux. A partir de mercredi, et ce pour deux semaines, des consultants mandatés par le Fonds monétaire international (FMI) et l\'Union européenne (UE) devront évaluer l\'avancée des réformes économiques entreprises par le gouvernement de centre-gauche de Victor Ponta. Ils passeront notamment au crible les engagements de l\'exécutif à préparer la mise en bourse de paquets d\'actions de 10 à 15% de plusieurs grandes compagnies énergétiques, à réduire les arriérés de paiement des grandes compagnies publiques ou encore à adopter une réforme de la santé visant à une meilleure gestion des fonds destinés à ce secteur.L\'économie roumaine au ralentiCette visite fait suite à l\'accord préventif passé entre le FMI, l\'UE et la Roumanie fin 2011, qui vise à lever des fonds d\'urgence si la conjoncture l\'exigeait. En contrepartie, le pays de l\'est s\'engage à faire évaluer régulièrement ses politiques économiques. Une anticipation qui s\'explique par le déclin de l\'économie roumaine depuis la crise de 2008. En effet, Bucarest a dû souscrire un emprunt de 20 milliards d\'euros en mars 2009, dont 12,9 milliards d\'euros ont été assurés par le FMI. Les mesures drastiques prises par l\'ancien gouvernement de centre-droit, comme la réduction d\'un quart des salaires des fonctionnaires, ont permis d\'équilibrer les comptes et d\'obtenir en 2011 une croissance de 2,5%. En 2012, le PIB devrait croître plus modestement à 1,5%, selon les prévisions du FMI.Gouvernance compliquéeA l\'origine, les experts du FMI et de l\'UE devaient se rendre en Roumanie depuis déjà une semaine. Leur voyage a été repoussé à cause des tensions politiques et du référundum, mis en place par la coalition de Victor Ponta, visant à destituer le président roumain Traian Basescu. Mais le fort taux d\'abstention - 46% seulement de la population s\'est rendu aux urnes - a invalidé le référundum. Du coup, certains analystes estiment que la future gouvernance, partagée entre un président de centre-droit et un gouvernement de centre gauche, pourrait nuire à l\'intégrité des prochaines réformes économiques.
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