La reprise industrielle se confirme

Et si une page se tournait ? Au premier semestre, la production des deux grands constructeurs automobiles français a chuté de 20,8% selon les données publiées ce jeudi par le Comité des constructeurs français d\'automobiles (CCFA). Cette panne inédite de l\'un des secteurs phares de l\'économie française témoigne des difficultés profondes et persistantes de l\'industrie ces derniers mois. En mai, le niveau de a production manufacturière était inférieur de plus de 16% par rapport à celui observé en mai 2008 selon l\'Insee.Des messages optimistesCes difficultés sont-elles en train de s\'effacer progressivement ? Depuis plusieurs semaines, l\'exécutif multiplie les messages optimistes. La reprise serait déjà là, en particulier dans l\'industrie. Pour la première fois depuis dix-sept mois, l\'indice PMI manufacturier définitif publié par la société Markit a passé la barre des 50 en juillet, indiquant ainsi une augmentation de l\'activité.Même l\'industrie automobile retrouve des couleurs puisque les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 0,9% en juillet selon le CCFA. Une première depuis octobre 2011.Le petit réveil de la zone euroExpliquer ce rebond de l\'activité manufacturière est assez aisé. Le crédit d\'impôt pour la compétitivité et l\'emploi (CICE) offre une véritable bouffée d\'air financière aux entreprises ? A peine enclenché, le choc de simplification permet aux chefs d\'entreprises de se concentrer seulement sur leurs activités commerciales ? Les dépenses réalisées dans le cadre des investissements d\'avenir ont donné naissance à des produits et des services made in France qui se vendent comme des petits pains hors de nos frontières ? Le gouvernement s\'apprêterait à déclencher LE choc de compétitivité que le rapport Gallois préconisait, déclenchant un vent d\'optimisme régénérateur ? Ces éléments produiront leurs effets sur la croissance à moyen terme. Quant à une dépréciation de l\'euro face au dollar - le taux de change euro/dollar dépasse actuellement 1,30 dollar pour un euros -, qui permettrait véritablement à la zone euro de profiter du dynamisme du commerce mondial, elle est pour l\'instant inenvisageable. La reprise activité provient essentiellement d\'une amélioration de l\'activité européenne. L\'indice PMI manufacturier de la zone euro a également dépassé le seuil des 50. « Ces statistiques confirment le fait que le pire est derrière nous. La reprise est timide mais elle est enclenchée », estime Ricardo Santos, économiste chez BNP Paribas. Elle n\'est pas assez forte et trop récente pour inciter les entreprises à embaucher. Selon Markit, l\'heure d\'une embellie de l\'emploi en zone euro et en France n\'a pas encore sonné. 
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