Chez Molex, les trois quarts des anciens sont sans travail

Séquestration de dirigeants, grèves, recherche de repreneur... En 2009, Molex a connu, comme Caterpillar ou Continental, l'un des conflits sociaux emblématiques de la crise. Jusqu'à la fermeture, en octobre 2009, de ce site de connectique automobile installé à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) et le licenciement des 283 salariés. Neuf mois après cet épilogue, le reclassement des anciens de Molex n'a guère avancé. Seuls 25 % d'entre eux ont retrouvé un emploi, selon un récent bilan effectué par le comité de suivi. Sur les 250 personnes qui se sont inscrites à la cellule de reclassement animée par le cabinet Sodie, 69 ont renoué avec un contrat à durée indéterminée. Mais la majorité d'entre eux s'inscrit dans la continuité de Molex. 39 personnes ont, en effet, été recrutées par la société Villemur-Industrie, créée par le fonds d'investissement HIG, pour reprendre une partie de l'activité de Molex. Une dizaine de personnes - essentiellement des techniciens - sont employées par une structure nommée MIES dont la vocation est d'organiser dans un délai de deux ans le transfert vers la maison-mère américaine de Molex des activités que le groupe a souhaité garder dans son giron. Enfin, quelques anciens ont trouvé un emploi dans une autre société industrielle ou se sont lancés dans la création d'entreprise. S'il est difficile de présager de l'avenir de la centaine d'ex-salariés actuellement en formation, aucune perspective ne se dessine aujourd'hui pour une soixantaine de personnes qui n'ont ni emploi, ni formation. La cellule de reclassement qui devait fermer en septembre va poursuivre son activité pendant six mois. Mais beaucoup ne se font pas d'illusion. « La plupart de ceux-là n'ont pas grand espoir, d'autant que peu de formations débouchent sur un emploi », regrette Guy Pavan, délégué CGT et membre du comité de suivi. A. L.
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