Dominique Cerutti pressenti pour succéder à Jean-François Théodore

Nyse-Euronext Qui remplacera Jean-François Théodore au poste de directeur général adjoint de Nyse-Euronext ? La question est sur les lèvres de tous les acteurs de la place financière depuis l'annonce, au début du mois d'avril dernier, du départ de celui qui a transformé l'ancienne Société des Bourses Françaises (SBF) en une Bourse européenne puis transatlantique. L'élu pourrait surprendre. Car le profil de futur numéro deux semble avoir bien évolué au fil des mois. Selon une rumeur persistante, Domi­nique Cerutti, l'actuel directeur général d'IBM Southwest Europe pour la région Ouest, serait pressenti. L'homme est ingénieur de formation.Interrogé, Jean-François Théodore tient à calmer le jeu. « La procédure de nomination est toujours en cours », a-t-il indiqué, se refusant à confirmer ou à démentir si ce nom figurait bien dans la liste des candidats potentiels. De source interne, toutefois, l'idée d'un recrutement en faveur d'un ingénieur venu de monde informatique a déjà fait son chemin.un profil qui tranchePlusieurs noms avaient circulé jusqu'alors : de Bertrand de Mazières, l'ancien directeur de l'Agence France Trésor et directeur général des finances à la Banque Européenne d'Investissement, à Clara Gaymard, notamment présidente de l'Agence française pour les investissements internationaux puis présidente de General Electric pour la région Europe du Nord-Ouest, en passant par Pierre Fleuriot, l'ancien directeur général de Royal Bank of Scotland (RBS) en France. Mais ce dernier profil tranche.Comme pour rappeler qu'Euronext a changé. Confronté à la concurrence des plates-formes alternatives surgies de la directive Marchés d'instruments financiers ? en vigueur depuis seulement deux ans ?, Nyse-Euronext a dû revoir sa grille tarifaire et moderniser son outil de négociation, le rendre plus performant et même, non sans critique, le rapprocher de ses clients les plus actifs. L'opérateur n'affiche déjà plus que 75 % de part de marché sur le CAC 40. L'annonce du déménagement à Londres de ses serveurs informatiques au plus près des arbitragistes pratiquant le trading algorithmique et qui représente aujourd'hui près de 40 % de l'activité de Nyse-Euronext en Europe, a provoqué l'émoi durant l'été. Il en est la dernière preuve. Euronext devient une société de services informatiques. Si les serveurs déménagent, les équipes de conception resteront à Paris. Pour l'ensemble des marchés, y compris pour les dérivés du Liffe.Reste à savoir quelle sera la réaction de la place financière parisienne et des autres places constitutives d'Euronext. Beaucoup attendent encore un banquier ou une personnalité au fait des problématiques de l'industrie. D'autant plus que l'Europe s'apprête à revoir le texte cadre pour ses marchés financiers, la MIF. Pour l'heure, le collège des régulateurs d'Euronext, qui a son mot à dire, n'aurait pas encore été informé. Le choix d'un Français ne sera probablement pour déplaire aux autorités françaises. Mais qu'en est-il des autorités belges ou néerlandaises alors que la présidence d'Euronext depuis la création de l'entreprise paneuropéenne n'a été tenue que par Jean-François Théodore. Celui-ci ne quittera Nyse-Euronext qu'en toute fin d'année. Et encore, pas tout à fait. Il devrait en rester administrateur.
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