Les suppressions de postes ont un impact variable selon les établissements scolaires

éducationDepuis 2007, chaque année scolaire apporte son lot de suppressions de postes dans l'Éducation nationale : 8.500 en 2007, 11.200 en 2008, 13.500 cette année et 16.000 l'an prochain. Soit 6 % des effectifs partis en fumée en quatre ans en vertu de la fameuse règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique.Pour autant, Luc Chatel, comme son prédécesseur Xavier Darcos, répète à l'envi qu'il y aura toujours autant de professeurs devant les élèves. Les suppressions portent en effet sur 3.000 emplois de remplaçants (dont certains n'étaient pas pleinement employés), 2.500 concernent des réaffectations de postes (Rased, « mis à disposition » dans des associations), quelque 2.000 correspondent à la baisse démographique dans les lycées, sans compter 4.000 stagiaires en moins (dont 3.000 dans le secondaire). L'équation est encore plus claire pour 2010 qui verra exceptionnellement 15.400 postes économisés par la seule suppression de l'année de stage postconcours des futurs enseignants. Mieux, le ministère met en avant la création de 500 postes dans le primaire où le flux d'élèves remonte, et de 600 dans les ZEP.Luc Chatel a même fait état lundi de « taux d'encadrement » flatteurs : un professeur pour 25 élèves en maternelle, un pour 22 en primaire et un pour 11,6 dans le secondaire. Mais sur le terrain, la réalité est parfois tout autre. Dans les grandes agglomérations, à commencer par Paris, les classes de 28 à 30 élèves sont légion dans le premier degré et la moyenne fatidique de 25 élèves conduit souvent à une fermeture de classe. Sans parler des classes de seconde de plus de 30 élèves. Il faut dire que calculé sur une base nationale, ce fameux taux d'encadrement tient par exemple compte des établissements ZEP où les classes sont moins chargées et des zones rurales où les effectifs sont faibles. Quant au secondaire, où les professeurs officient quelques heures par classe dans une discipline précise, la Direction générale de l'enseignement scolaire reconnaît que ce taux « ne veut pas dire grand-chose ».poussée démographiqueEn définitive, la question est surtout de savoir si l'Éducation nationale sera à même de s'adapter à la poussée démographique. 14.200 élèves supplémentaires sont attendus cette année dans le primaire (en partie compensés par la baisse du taux de scolarisation des enfants de 2 ans). Cela présage une remontée des effectifs dans le secondaire : selon le ministère, ils devraient repartir à la hausse dès 2010 pour avoisiner, en 2015, le niveau de 1999. Clarisse Jay
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