L'État tient ses engagements envers la presse et l'audiovisuel

MédiasUn « excellent » budget, s'est félicité, hier, Frédéric Mitterrand en préambule du long discours de présentation des moyens mis à disposition des secteurs de la culture et de la communication chapeautés par son ministère pour 2010. Le ministre affirme incarner un portefeuille qui doit « offrir des repères » à notre société. La hausse globale des crédits de 5,3 %, à 8,67 milliards d'euros (+ 433 millions), dans un contexte d'évolution des dépenses de l'État limitée à l'inflation (1,2 %), « donne les moyens d'affronter une période charnière, où nombre des outils conçus pendant les Trente Glorieuses ne correspondent plus à la réalité du pays ». « L'État tient tous ses engagements », a-t-il martelé. Le volet culture (patrimoine, spectacles, musées, enseignement, recherche...), avec 3 milliards, bénéficie d'une centaine de millions d'euros de hausse de ses crédits (+ 3,9 %). Mais, en proportion, c'est la presse écrite, avec une hausse de 51 % des aides par rapport à la loi de finances initiale 2009, qui reçoit le plus fort soutien, dans la continuité des efforts engagés après les états généraux de la presse. L'aide au portage de la presse à domicile, reconduite à 70 millions, absorbe à elle seule la moitié de l'effort. Quant à la prolongation du moratoire sur la hausse des tarifs postaux pour les abonnements, décidé en 2009, elle est « à l'étude », a assuré le ministre. Si l'État veut « accompagner la refondation » d'un secteur « en fin de cycle économique », l'aide publique ne doit pas être « un emplâtre sur une jambe de bois ». Mais les représentants du secteur sont prévenus : « C'est sur vous que repose l'avenir de votre profession. » compensationL'audiovisuel public, avec un budget de 3,8 milliards, en progression de 2,8 %, bénéficie de l'indexation sur l'inflation de la redevance audiovisuelle, adoptée par la loi, qui la fait passer de 118 à 121 euros en 2010. Conformément au plan d'affaires négocié avec l'État, France Télévisions voit sa dotation augmenter de 2,4 %, à 2,55 milliards, dont 458 millions d'euros de compensation à l'arrêt de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques. En 2009, le montant de la compensation budgétée ? 450 millions d'euros ? sera réduit à 415 millions : France Télévisions a en effet enregistré une avance sur ces prévisions de recettes publicitaires en journée de 105 millions d'euros. L'État aurait décidé de laisser à l'entreprise 70 millions de ce surplus pour réduire le déficit attendu pour France Télévisions. Interrogé si une telle révision risquait de se reproduire en 2010, Frédéric Mitterrand a voulu paraître ferme sur les engagements pris dans le budget. Il a salué au passage l'excellente programmation estivale des chaînes publiques dirigées par une « équipe remarquable » qui doit mener « l'audacieuse réforme » voulue par le président de la République.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.