Les armateurs grecs se ruent sur la Chine

Cap à l\'Est. Les armateurs grec commandent de plus en plus de navires aux chantiers chinois. Ils profitent ainsi de crédits avantageux et des faibles coûts de production chinois, comme le raconte le Wall Street Journal dans un article paru lundi 30 septembre.Ce changement constitue un évènement majeur pour l\'industrie de la construction navale, qui a enregistré 279,5 milliards de dollars de commandes entre janvier et août 2013. Les navires grecs assurent environ 16% du trafic mondial de marchandises transportées en vrac et environ un quart du trafic pétrolier, d\'après les autorités internationales de l\'industrie du transport maritime.Les carnets de commande chinois se remplissentGrâce à une réduction drastique de leurs coûts, ils ont mieux résisté à la crise économique que leurs homologues allemands, scandinaves et japonais, conservant ainsi leur part de marché malgré un ralentissement des échanges internationaux depuis 2008.Maintenant que la majeure partie du monde émerge du pire de la crise, les armateurs grecs se sont lancés dans une course frénétique à l\'achat. Et comme ils sont les plus grands et les plus influents acheteurs de nouveaux bâtiments, leurs commandes chinoises croissantes pourraient inciter leurs concurrents à passer aussi à l\'action.188 navires commandés aux ChinoisPendant des années, les armateurs grecs ont financé de nouveaux navires grâce aux prêts consentis par des banques européennes, passant commande à des chantiers navals japonais ou coréens. Il y a moins de cinq ans, les commandes grecques adressées aux constructeurs chinois représentaient moins de la moitié de ce qu\'ils commandaient aux chantiers coréens.Mais désormais, cet écart se réduit à la vite grand V.  Fin septembre, les Grecs ont commandé 188 navires à des chantiers chinois, contre 217 à des coréens, selon le cabinet de consultants XRTC basé à Athènes. Il faut dire que les prix des navires chinois sont respectivement 10 à 15 % moins chers que ceux de leurs concurrentsSur certains types de navire, la Chine est maintenant loin devant. Selon XRTC, les armateurs grecs ont par exemple commandés 46 navires \"vraquier\"  à des constructeurs chinois, contre Meilleure qualité et financement aisésLes banques chinoises se sont saisies de l\'opportunité, proposant des financements faciles et peu chers. Selon Theodore Veniamis  (président de l\'association des armateurs grecs), de nombreux propriétaires grecs se financent jusqu\'à 70 % grâce à des prêts chinois, le reste provenant de prêteurs américains ou européens. Le gouvernement chinois a beau essayer de freiner les crédits, il demeure rare qu\'une demande grecques soit refuséeL\'industrie mondiale du transport maritime commence à payer le prix de la frénésie des armateurs grecs. Les analystes estiment que le parc mondial compte environ 35% de navires porte-conteneurs en trop.
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