Emprunt massif pour le Grand Paris

ménagement du territoireDrôle d'ambiance ! Le projet du Grand Paris est en train de provoquer une minicrise au sein du gouvernement, le secrétaire d'État Christian Blanc n'ayant pas apprécié la façon dont Matignon a revu sa copie. S'en est suivi un échange sec de courriers, qui augure mal de la façon dont sera présenté le projet de loi en Conseil des ministres, mercredi prochain.C'est dans ce contexte très tendu que Gilles Carrez a présenté hier son rapport sur le financement des transports. Un document consensuel ? en tout cas réalisé dans la concertation ? qui définit les priorités à l'horizon 2025 : le bouclage de la rocade Arc Express, le prolongement de la ligne 14 (avec desserte de Roissy au nord et d'Orly au sud), la reconfiguration du réseau RER et enfin la préfiguration de projets lourds prévus au-delà de 2025 (liaison La Défense-Orly via Saclay).Les coûts de fonctionnement de ce nouveau schéma de transport sont estimés à 43,2 milliards d'euros : 24,1 milliards pour le réseau existant (avec un service amélioré) et 19,1 milliards pour le nouveau réseau. Pour les financer, le rapport prône une hausse régulière des tarifs pour les usagers, à la condition que ceux-ci n'augmentent pas plus vite que le pouvoir d'achat. Il souhaite par ailleurs une hausse de 0,1 point en 2010 puis en 2020 des taux du « versement transports » payé par les entreprises et le maintien de la hausse des contributions publiques selon le rythme actuel (4,1 points de plus que l'inflation).ressources fiscales Le montant des investissements dans les nouvelles infrastructures est estimé à 24,4 milliards d'euros. Soit un triplement par rapport au rythme annuel de ces dernières années. Pour y faire face, le rapport mise sur les ressources fiscales assises sur les bureaux, les contributions des usagers de la route, celle des usagers non franciliens, et la valorisation foncière à proximité des futures gares. Le reste à financer (9 milliards) le serait via l'emprunt. En comptant les programmes de matériel roulant, les emprunts pourraient porter en tout sur 20 milliards. « C'est jouable », assure Gilles Carrez.
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