Les Verts voient la vie en rose et le PS voit rouge

électionsOfficiellement, les Verts ne lui « font pas peur du tout ». Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, affirme même que les socialistes ont intérêt à ce que les écologistes soient, comme leur parti, « le plus haut possible » aux élections régionales de mars.Mais la rue de Solferino s'inquiète tout de même des scores des dernières élections partielles, où le PS s'est retrouvé en difficulté, notamment dans une législative à Rambouillet, dans les Yvelines, où sa candidate a été devancée par un Vert.Des résultats qui confirment la tendance déjà observée aux européennes de juin, où les listes Europe Écologie, avec 16,2 % des suffrages, avaient talonné les listes du PS, à un de ses plus-bas historiques (16,48 %).Dans ce contexte, les écologistes se refusent à jouer les supplétifs d'un parti dont ils dénoncent l'éternelle « tentation hégémonique ». Ils ont donc rappelé avec force leur intention de constituer des listes autonomes au premier tour des régionales.Pour l'instant, seule Ségolène Royal semble à portée d'un accord avec les écologistes en Poitou-Charentes, en dépit de l'irritation de l'état-major des Verts après les déclarations de l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 sur la taxe carbone.stratégie de l'umpLe secrétaire aux élections du PS, Christophe Borgel, a annoncé mercredi qu'il essaierait de convaincre les Verts de renoncer à faire cavalier seul aux régionales. « Si la gauche est divisée dans un certain nombre de régions, on va avoir une UMP très haute et qui l'emporte grâce à une dynamique de premier tour. La division du premier tour peut être fatale dans un certain nombre de régions », a-t-il expliqué.La gauche détient 20 des 22 régions françaises depuis la « vague rose » de 2004. L'UMP s'est fixé comme objectif la reconquête de quatre à huit régions. Nicolas Sarkozy a appelé la majorité à utiliser au maximum les divisions entre socialistes et Verts. Une stratégie qui ne fait pas l'unanimité à droite. Le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, s'est certes félicité de l'émergence d'un « vrai conflit entre les Verts et le Parti socialiste ». Mais il a appelé la droite à ne pas « courir derrière les Verts ». HÉLÈNE FONTANAUD
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.